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du 07 au 09 février 2014 (semaine 06)
 

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9 février 2014 - France
LES ÉVÊQUES ET LA "MANIF POUR TOUS"

Aux côtés du recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, et de celui de Villeurbanne, Azzedine Gaci l.'archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, a participé à la" Manif pour Tous" de Lyon le 2 février.

Il estime : "On a un témoignage à donner. On a un 'Non' à dire tout simple, tout clair, tout fort".

"Il y a beaucoup de gens qui viennent et qui disent : 'pour un enfant, c'est toujours mieux s'il a son papa et sa maman'. Beaucoup de circonstances de la vie font que ce n'est pas possible (...) Mais ce n'est pas à la loi d'instituer un système où un enfant n'aura pas de papa par exemple", a ajouté Mgr Barbarin.

Mgr Philippe Barbarin craint en effet que « le changement de civilisation annoncé par la ministre de la Justice, Christiane Taubira se joue maintenant, spécialement dans le cadre de la "loi famille". Elle ne parlera ni de GPA ni de PMA, mais on sait que, chassées par la porte officielle, ces questions rentreront par la fenêtre des amendements. »

« Au fond, ces mesures consacreraient le droit de l’adulte sur le droit de l’enfant, le droit du plus fort sur celui du plus faible », explique l'archevêque. Ainsi son choix de suivre l'exemple du Bon Samaritain dans l'Evangile : « Pour les enfants sans naissance, sans parents, sans voix, pour les personnes sans âge, sans avenir, pour les sans-papiers, sans-pays, sans-domicile-fixe (...) la parabole du Bon Samaritain m’interpelle : moi, Philippe, prêtre, je ne peux pas "passer mon chemin" ! ».

Sur le fond, Mgr Hippolyte Simon, évêque de Clermont-Ferrand, est évidemment d'accord. L'Eglise catholique, dans son enseignement, s'oppose au mariage homosexuel.

Dans une tribune-réponse à Mgr Barbarin parue dans La Croix le 30 janvier, l'archevêque de Clermont-Ferrand dit même être « choqué par un gouvernement qui s’obstine à ne pas entendre les avertissements de celles et ceux qui le mettent en garde contre des dérives libérales-libertaires qui ne conduisent qu’à réinstaurer la loi du plus fort au détriment des plus faibles ».

Pourtant, lui n'a marché pas le 2 février. Tout en respectant le choix de témoignage de ses « frères » évêques, il explique que ses « divergences » avec eux « portent sur la méthode ».

Pour Mgr Simon, il n'est point nécessaire de rappeler la position de l'Eglise, car celle-ci est « claire, constante et bien connue ». Mais, il faudrait « s’interroger sur la manière dont elle est reçue ». Et d'établir un parallèle avec les manifestations… anti-avortement. En effet, selon l'archevêque, « les manifestations contre le mariage pour tous sont perçues comme étroitement liées à celles relatives à l’avortement. On ne peut pas les séparer, car notre attitude vis-à-vis du mariage retentit inévitablement sur la manière dont nous sommes compris par les personnes concernées par une interruption de grossesse. »

Le cardinal André Vingt-Troi s'est surtout exprimé sur twitter (<@avingttrois>" Les chrétiens doivent poursuivre un travail de fond dans l'éducation et la prise de conscience des responsabilités conjugales et parentales" ou encore : "l'investissement important pour l'avenir n'est pas d'avoir un calendrier des manifestations, c'est de développer une pédagogie de la famille." et encore : " Il y a des questions particulièrement graves comme la PMA ou la GPA et il est normal que des gens expriment ce qu'ils pensent et sont l'expression de convictions profondes." (source : FPIC)


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