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du 12 au 15 février 2014 (semaine 07)
 

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15 février 2014 -
LA SAINT VALENTIN EN TERRE D'ISLAM


La popularité grandissante de la Saint-Valentin provoque l'ire de certains islamistes, au Pakistan, en Irak, en Kirghizie, et ailleurs. Pour les jeunes, la fête des amoureux est une "rébellion silencieuse", remarque le compte-rendu d'un journaliste.

La fête de la Saint-Valentin est de plus en plus populaire au Pakistan, au grand dam des groupes islamistes. Dans une société musulmane très dévote, où l'adultère est puni de mort et où les marques d'affection sont proscrites en public, les jeunes utilisent de plus en plus cette fête comme une forme de "rébellion silencieuse", affirme la journaliste Naila Inayat.

"Pour nous le 14 février est un jour de honte", affirme au contraire Abdul Muqeet, président de la branche estudiantine du parti islamiste pakistanais Jamaat-e-Islami. Il explique que son groupe organise dans tout le pays des manifestations, des marches et des distributions de documents pour avertir la jeunesse qu'elle est "manipulée dans le but de s'assujettir à cette tradition immorale et non islamique".

Au Kirghizistan, Och, la deuxième ville du pays , a interdit les célébrations de la Saint-Valentin dans ses 56 écoles. Les autorités de cette ancienne République soviétique à majorité musulmane ont prétexté la "mauvaise influence sur la moralité des jeunes" de la fête des amoureux. Le député Tursunbaj Bakir Uulu avait déjà qualifié la célébration de "fête du diable", demandant son interdiction dans les écoles.

L'administration scolaire a également proscrit l'échange de cartes de vœux de la Saint-Valentin dans les établissements, rapportent les médias kirghizes.

En Irak, certains négociants de Mossoul, qui exposaient des cadeaux pour la Saint Valentin, ont été contraints à se plier aux menaces de groupes armés qui les ont "invités" à ranger leur marchandise. Ils exposaient surtout des cœurs clinquants et des oursons rouges pour la fête des amoureux.

Le commerçant Majed Ibrahim, propriétaire d’une boutique de souvenirs dans la zone de l’Université, a reçu des menaces.

Le motif déclaré de l’ostracisme vis-à-vis de la journée célébrée par les fiancés du monde entier est son lien avec la fête chrétienne de Saint Valentin de Terni, évêque et martyr, dont la tradition voudrait qu'il ait vécu au III° siècle et vénéré comme Saint tant par l’Eglise catholique que par les Eglises d’Orient comme patron des amoureux et protecteur des épileptiques. (source : Apic)


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