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du 12 au 15 février 2014 (semaine 07)
 

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15 février 2014 - Belgique
VIVES REACTIONS A L’EUTHANASIE ACTIVE ETENDUE AUX MINEURS

Le vote du parlement belge légalisant l’euthanasie des mineurs a suscité la tristesse des évêques belges, la consternation du grand rabbin et des critiques en Allemagne.

Dans un communiqué publié le jour de l’adoption de la loi, jeudi 13 février, les évêques décrivent la loi comme inutile et comportant de nombreux défauts. Ils ajoutent qu’ils « soutiennent totalement les droits de l’enfant, dont le droit à l’amour et au respect est le plus fondamental. Mais le droit de l’enfant à demander sa propre mort est un pas de trop.

Il s’agit de la transgression de l’interdit de tuer, qui constitue la base de notre société humaine ». Leur crainte est qu’un nouveau pas franchi soit franchi en direction des handicapés, des personnes démentes, des malades mentaux, « voire à ceux qui sont fatigués de vivre ».

Le Grand rabbin de Belgique, Albert Guigui, a exprimé sa consternation, se demandant « pourquoi notre pays a pris cette initiative inutile et dangereuse ?»Il s’interroge sur les raisons qui ont poussé à précipiter ce vote avant la fin de la législature : pourquoi ne pas attendre, pourquoi ne pas réfléchir ? N’y-a-t-ilpas d’autres intérêts sous-jacents, je n’en sais rien … »

L’Allemagne est au premier rang des critiques. Parmi les membres du parlement, le député Hubert Hüppe a fait remarquer à l’agence de presse KNA « comment une légalisation apparemment très limitée de l’aide à mourir a dérapé en quelques années pour inclure de plus en plus d’homicide de patients ». Il faudra en tenir compte dans tous les débats à ce sujet, a-t-il ajouté.

Les différentes associations concernées par le sujet de l’accompagnement des malades ont exprimé leur inquiétude : l’Association de protection des patients demande au gouvernement fédéral ainsi qu’à l’Union Européenne de s’occuper de cette aide active à la mort des enfants et des jeunes : « Berlin ne doit plus regarder comment nos voisins acceptent l’homicide des petits enfants » a déclaré son président Eugen Brysch.

Pour le comité central des catholiques allemands (ZdK), une telle décision incite à développer massivement la médecine palliative et l’accompagnement des malades en plus du refus légal d’une telle solution.

Pour d’autres associations, il faut une information poussée de ce que les soins palliatifs peuvent apporter et donner aux enfants gravement malades ainsi qu’à leurs familles la certitude qu’ils font partie de la société et que leurs désirs et leurs besoins sont pris au sérieux.

Enfin, parmi toutes les réactions, celle d’un autre député, Michael Brandt, qui coordonne les discussions sur la fin de vie au sein de la majorité CDU. Cette décision montre que la vie à de moins en moins de valeur.  « A la place de la compassion, de l’aide à apporter, il y a maintenant la capitulation. Attention aux pas qui vont suivre ! »
(source : Cathobel)

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