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du 12 au 15 février 2014 (semaine 07)
 

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15 février 2014 - Allemagne
L’EPISCOPAT ALLEMAND EN ORDRE DISPERSÉ FACE A LA MORALE FAMILIALE

Dans le domaine de la sexualité, il y a une concordance des évêques dans le refus de la « pilule du lendemain »
. Mais ce n’est pas le cas pour d’autres problèmes familiaux.

Le cardinal Karl Lehmann en tant que président de la commission de la foi de la conférence épiscopale allemande s’est prononcé contre une libéralisation de ce qu’on appelle « la pilule du lendemain.

Il s’agit là, a-t-il déclaré, d’une curieuse ambiguïté : alors que les pilules « anti-bébé » ne sont délivrées que sur ordonnance, alors que la « pilule du lendemain » serait pratiquement en vente libre. Cela équivaudrait à en faire un moyen de régulation anti-conceptionnelle.

Si, à la suite du scandale provoqué l’année dernière par le refus de deux cliniques catholiques de traiter une femme violée, les évêques avaient fait connaître leur position sur cette pilule dans des cas bien précis, il n’était pas question d’une libéralisation quelconque.

Cette question devait être débattue par le Bundestag le 14 février, le ministre de la santé, Hermann Gröhe restant ferme sur son refus de libéralisation du produit.

Autre problème pour les évêques, les différences de position face aux problèmes de la famille qui ont été révélés dans la presse.

C’est ainsi que l’évêque de Magdeburg, Gerhard Feige, a en quelque sorte défendu son collège de Trèves, Mgr Stephan Ackermann, lorsqu’il a déclaré à l’agence de presse KNA le 13 février qu’il trouvait difficilement acceptable que des évêques utilisent les médias pour se critiquer les uns les autres.

Pour Mgr Feige, « il est temps de se mettre en face de la réalité et de se battre dans l’esprit de Jésus Christ afin de trouver des solutions équitables au service de la vie ». Défendant Mgr Ackermann, il a ajouté « cela ne sert à rien de renouveler les interdictions et de mettre en avant des considérations.

L’évêque de Trèves avait dans un entretien avec la rédaction de la Mainzer Allgemeine estimé qu’il sentait la nécessité d’un changement dans l’éthique morale et sexuelle de son Eglise. Il n’est plus possible de considérer aujourd’hui un deuxième mariage comme un péché mortel et d’interdire définitivement aux divorcés remariés l’accès aux sacrements.

De même a-t-il estimé qu’il n’était plus possible de taxer de gros péché les relations sexuelles avant le mariage. Il ajoutait qu’il ne s’agissait pas d’un changement radical de l’enseignement de l’Eglise, mais de renforcer le sentiment de responsabilité individuelle afin de respecter les décisions de conscience de chacun.

Les critiques étaient venus des évêques d’Augsburg, de Fulda et de Görlitz, ainsi que des porte-parole des évêchés d’Eichstätt et de Regensburg.
(source : KNA)

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