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du 20 au 22 février 2014 (semaine 08)
 

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22 février 2014 -
REVENIR AUX SOURCES LITURGIQUES ET NON PAS RÉTROGRADER

Cinquante ans après la promulgation de la Constitution, "Sacrosanctum Concilium", qui ouvrait le Concile, le Pape souhaite "une initiation et une formation liturgiques solides et équilibrées des fidèles, des prêtres et des personnes consacrées".

Jusqu’à maintenant, la liturgie ne paraissait pas figurer au premier plan de la pensée du Pape. Dans son interview à "La Civiltà Cattolica", il avait réduit la réforme liturgique conciliaire à cette définition : "un service au peuple comme relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète".

Il lui donne une autre dimension dans le message qu'il vient d'adresser au Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal espagnol Antonio Cañizares Llovera, à l'occasion d'un symposium qui s'est tenu du 18 au 20 février et qui marquait ce cinquantième anniversaire.

Ce message n'est pas marqué par un retour en arrière, mais au contraire par l'expression d'avancer sur le chemin ouvert par le Pères conciliaires de Vatican II et de prendre en compte la Constitution promulguée par le Concile.

"À l’action de grâce rendue à Dieu pour ce qu’il a été possible d’accomplir, écrit le Pape, il est nécessaire d’unir notre volonté renouvelée d’avancer sur le chemin indiqué par les Pères conciliaires, parce qu’il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une assimilation complète de la Constitution sur la sainte liturgie de la part des fidèles et des communautés ecclésiales.

" Je veux parler en particulier d’un engagement en vue d’une initiation et une formation liturgiques solides et équilibrées des fidèles laïcs comme des prêtres et des personnes consacrées.

" Cet anniversaire important suscite des sentiments de gratitude pour le renouveau profond et répandu de la vie liturgique, rendu possible par le Magistère conciliaire, pour la gloire de Dieu et l’édification de l’Église ; en même temps, cela nous pousse à relancer notre engagement à accueillir et à mettre en œuvre de manière toujours plus complète un tel enseignement.

" La Constitution 'Sacrosanctum Concilium' et les développements ultérieurs du Magistère nous ont aidés à mieux comprendre la liturgie à la lumière de la Révélation divine, comme l’ « exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ », dans lequel « le culte public intégral est exercé par le corps mystique de Jésus-Christ, c’est-à-dire par le Chef et ses membres » (SC, 7).

" Le Christ se révèle comme le véritable protagoniste de toute célébration et il « s’associe toujours l’Église, son épouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui, par la médiation de celui-ci, rend son culte au Père éternel » (ibid.). Cette action, qui a lieu par la puissance de l’Esprit-Saint, possède une force créatrice profonde, capable d’attirer à elle tout homme et, d’une certaine façon, toute la création.

" Célébrer le véritable culte spirituel veut dire s’offrir en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu (cf. Rm 12,1). Une liturgie qui serait détachée du culte spirituel risquerait de se vider de son sens, de perdre son originalité chrétienne en revêtant un sens sacré générique, presque magique, d’un esthétisme vide.

" Étant l’action de Dieu, la liturgie pousse de l’intérieur à se revêtir des sentiments du Christ, et dans ce dynamisme, la réalité tout entière est transfigurée. « Notre vie quotidienne dans notre corps, dans les petites choses, devrait être inspirée, donnée, plongée dans la réalité divine, devrait devenir une action avec Dieu. Cela ne veut pas dire que nous devons toujours penser à Dieu, mais que nous devons être réellement pénétrés par la réalité de Dieu, afin que toute notre vie… soit liturgie, soit adoration » (Benoît XVI, Lectio divina au Séminaire romain, 15 février 2012).

" À l’action de grâce rendue à Dieu pour ce qu’il a été possible d’accomplir, il est nécessaire d’unir notre volonté renouvelée d’avancer sur le chemin indiqué par les Pères conciliaires, parce qu’il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une assimilation complète de la Constitution sur la sainte liturgie de la part des fidèles et des communautés ecclésiales. Je veux parler en particulier d’un engagement en vue d’une initiation et une formation liturgiques solides et équilibrées des fidèles laïcs comme des prêtres et des personnes consacrées." (source : News.va et VIS)   


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