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du 20 au 22 février 2014 (semaine 08)
 

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22 février 2014 - Israel
ET SI ON FRÔLAIT L'INCIDENT DIPLOMATIQUE

Cela ne devait être qu'un pèlerinage oecuménique, mais cela s'est vite transformé en un casse-tête diplomatique délicat à dénouer. Le déroulement du prochain voyage à l'étranger du pape François irrite le gouvernement israélien..

Trois étapes en à peine trois jours, du 24 au 26 mai : Amman, la capitale jordanienne, puis Bethléem dans les Territoires palestiniens et enfin Jérusalem. Clou de cette visite : la rencontre près de la Basilique du Saint-Sépulcre, dans la Ville Sainte, avec le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier - en souvenir de l'accolade historique entre le pape Paul VI et Athénagoras, survenue 50 ans plus tôt au même endroit.

Un programme qui, dans sa définition initiale voulue par le pape, risquait de susciter l'irritation du gouvernement israélien, avec lequel le Saint-Siège a entamé le long et complexe processus de négociations sur le statut des lieux saints et sur leur régime fiscal. En cours depuis des années, la discussion sur la délicate question non résolue du Cénacle de Jésus, dont la gestion pourrait être confiée en fin de compte à la Custodie franciscaine de Terre Sainte et qui serait ainsi rouvert au culte.

Le Pape n'a pas prévu le temps de se rendre à Nazareth, dans le nord d'Israël. Mais une fois à Jérusalem, il fera au moins la visite de Yad Vashem, le musée-mémorial de l'Holocauste, et du Mur des Lamentations, pour répondre aux attentes du gouvernement de Tel Aviv.

Il ne manquera certainement pas de saluer les autorités israéliennes, à l'instar de leurs homologues jordaniens et palestiniens. Et il disposera de plus à ses côtés d'un accompagnateur d'exception : son fidèle ami argentin, le rabbin Abraham Skorka.

Dans les jours à venir, l'organisateur des voyages pontificaux, Alberto Gasbarri, sera en Terre sainte pour inspecter les diverses étapes du voyage et pourra, peu après, publier le programme officiel. Les négociations avec les Palestiniens, qui auraient voulu voir le pape venir jusqu'à Ramallah, n'auront pas été simples non plus. Moins que pour l'étape en Jordanie, qui prévoit une rencontre avec des réfugiés syriens, et qui se sera avérée plus facile.

De plus le Pape souhaite expressément voyager avec son passeport argentin et non avec un passeport diplomatique, et désire que soit mise avant tout en évidence l'importance de la prière et du pèlerinage, plus que la dimension institutionnelle de cette visite. Mais, en dépit de la volonté intraitable du souverain pontife, quand on met les pieds en Terre sainte, il est impossible de mettre de côté politique et diplomatie... (source : FR-expert.)


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