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du 22 au 26 février 2014 (semaine 09)
 

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26 février 2014 -
LA PREMIÈRE RÉORGANISATION DE LA CURIE ROMAINE

La création d’un poste de cardinal-préfet à la tête de la toute nouvelle "Secrétairerie pour l’économie du Saint-Siège" marque le début d’une profonde réorganisation de la Curie romaine.

Elle signe en même temps la fin du « numéro deux » du Vatican. Cette expression désignait jusqu’ici le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, un rôle de fait que le cardinal Tarcisio Bertone exerça au point de priver tout autre accès à Benoît XVI qu’à travers lui.

Récemment, le cardinal Oscar Maradiaga, coordonnateur des huit cardinaux conseillant le pape François dans la réforme de la Curie (C8), a insisté pour que ce poste ne s’apparente plus à celui d’un « premier ministre»,

Le terme de ‘Secrétairerie’ ne doit rien au hasard. Il était jusqu’ici réservé à la seule puissante Secrétairerie d’Etat, pour qui ces changements ne sont pas sans provoquer de tensions avec le C8.

Désormais, elle devra composer avec une nouvelle "Secrétairerie pour l’économie" qui « répond directement au Saint Père », comme le précise sans détour le document signé du pape du 24 février, créant cet organe (Motu proprio).

Le « Secrétaire à l’Economie », comme on peut surnommer son titulaire, pourra demander des comptes au Secrétaire d’Etat.

Et même il y a plus . Le cardinal George Pell, membre du C8 apprécié notamment pour la gestion financière de son diocèse de Sydney et à qui le pape François a confié ce nouveau dicastère (équivalent d’un ministère) qu’il occupera à partir de fin mars, ne sera pas pour autant tout-puissant.

Dans le Motu proprio, son poste arrive après la création d’un « Conseil pour l’économie » composé de quinze personnes, dont sept laïcs. Et présidé par un « cardinal-coordonnateur », lequel confirme-t-on de haute source interne ne sera pas le même cardinal-préfet Pell. Ce sont deux fonctions distinctes dans une volonté délibérée d’assurer des contre-pouvoirs.

A ce titre, la création d’un « contrôleur général » nommé par le pape – et qui pourra être un laïc – représente également un autre poste-clé du nouveau dispositif.

Celui d’un « modérateur de la Curie », autre piste de réforme envisagée, promet aussi de peser. Ces changements sont d’autant plus possibles en pratique que s’y coule, entre le Pape et le Conseil pour l'économie, la personnalité du nouveau Secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin.

Autre volonté délibérée dans la réforme en cours, l’internationalisation et la professionalisation. La nouvelle structure de gouvernance économique du Saint-Siège couvre un champ très large mais avec le souci inscrit de manière légalement contraignante de ne pas laisser ce dispositif confisqué entre les mains des seuls Italiens.

Les huit prélats prévus au "Conseil pour l’économie" devront être choisis « de manière à respecter l’universalité de l’Eglise ». L’internationalisation est donc requise, comme elle est à l’oeuvre déjà au sein du Sacré Collège et manifeste dans la composition du C8.

Les sept laïcs du même "Conseil pour l’économie" doivent aussi être « de nationalités variées ». Avec d’abord une exigence de « compétence financière » et de « reconnaissance professionnelle ». Avis non pas aux amateurs mais aux professionnels.

Les quinze membres du conseil pour l'économie", le cardinal Pell, les 8 religieux et les 7 alïcs, gèrent conjointement la Cité de l'État du Vatican et le Saint-Siège.(source : VIS)

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