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du 22 au 26 février 2014 (semaine 09)
 

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26 février 2014 - France
UN ÉTABLISSEMENT PROTESTANT EMBLÉMATIQUE DISPARAIT

Le collège cévenol de Chambon-sur-Lignon, devrait disparaître s'il ne retrouve pas de repreneur.Il y a un an il envisageait l'avenir et s’était doté d’une nouvelle équipe et d’un nouveau projet pédagogique qui ne manquait pas d’ambition.

Le sauvetage était envisageable à condition de trouver le nombre d’élèves suffisant pour assurer un équilibre financier. L’an dernier, le collège comptait 120 élèves et la direction estimait qu’il lui en fallait 170 pour assurer son équilibre. Malgré de gros efforts de promotion, le nombre d’élèves a chuté à 97 et l’établissement enregistre cette année une perte d’exploitation de 400 000 euros .

En février, lors de l’assemblée générale, le conseil d’administration a annoncé qu’il n’était pas possible d’envisager la poursuite de son activité. Il s’est engagé à terminer l’année scolaire mais il cherche un repreneur pour la suite. Les autres établissements protestants ont été approchés mais aucun n’a souhaité s’engager dans le sauvetage de cet établissement emblématique.

C'est la fin d’une belle histoire. Le Collège cévenol a été créé en 1938 alors qu’André Trocmé et Édouard Theiss étaient les pasteurs du Chambon-sur-Lignon. L’idée était de permettre aux enfants du Plateau de faire des études. Dès sa fondation, le collège est marqué par des innovations pédagogiques: il est mixte, ce qui est une rareté à l’époque, et il ne comporte ni murs ni grilles.

Après la guerre, il s’agrandit et accueille, en plus des enfants de la région, des fils et filles d’expatriés. Mais le nombre d’élèves commence à diminuer à partir des années 1980. Le collège vit sur sa réputation et connaît un déclin progressif. C’est l’époque où les internats sont moins recherchés.

Au nom de l’histoire du collège, une nouvelle équipe dirigeante qui ne se résigne pas à la fermeture de l’établissement arrive dans le conseil d’administration et met en place un nouveau projet pédogogique et une nouvelle communication.

Mais le 18 novembre 2011, une élève, Agnès Marin, est assassinée par un garçon du collège. L’affaire a un retentissement national et le collège ne s’en remettra pas. La grande majorité des familles a conservé sa confiance à l’équipe dirigeante mais il est devenu difficile de recruter de nouveaux élèves.

Une belle page de l’histoire du protestantisme se tourne. (source : Protestinfo)

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