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du 26 février au 1 mars 2014 (semaine 09)
 

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1 mars 2014 - Algérie
L'ENQUETE SUR L'ASSASINAT DES MOINES DE TIBHIRINE


Quatre jours avant son départ en Algérie pour son enquête sur la mort des moines de Tibhirine, le juge Trévidic a essuyé un nouveau refus des autorités algériennes.

18 ans après la mort des sept religieux, la lumière n’est toujours pas faite sur les auteurs et les circonstances exactes de leur assassinat.

À Alger, on justifie cette décision par le contexte électoral et on assure que la venue du juge n’est que reportée au mois de mai ou juin. Pour les familles des moines, c’est un nouvel espoir déçu.

En charge de l’enquête, le juge Marc Trévidic devait s’envoler le 2 mars en Algérie afin de procéder à l’exhumation et à une autopsie des têtes des victimes, retrouvées au bord d’une route de montagne, un mois et demi après leur enlèvement de leur monastère, dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Une douzaine d’experts en logistique et en médecine légale devaient accompagner le magistrat français.

Me Patrick Baudouin, l’avocat des familles, est convaincu que ce report «cache autre chose». Selon lui, seule une autopsie permettrait de corroborer ou d’infirmer le témoignage apporté en juin 2009 par le général François Buchwalter, selon lequel la mort des moines aurait été le fait d’une bavure de l’armée algérienne.

Pour cet ancien attaché de défense à l’ambassade de France à Alger, les militaires auraient tiré d’un hélicoptère sur le bivouac des ravisseurs en fuite, avant de se rendre compte, une fois posés, qu’ils avaient tué les moines. Les autorités auraient ensuite décapité les religieux pour faire croire à une exécution par des islamistes.

Ce report n’est que le nouvel épisode d’un véritable parcours d’obstacle. Il fallut sept ans pour qu’une instruction soit ouverte. Aucune audition décisive ne fut organisée pendant des années. Puis encore deux ans furent nécessaires pour que les autorités judiciaires françaises obtiennent le droit de poser le pied en Algérie. (source : Apic)

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