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du 26 février au 1 mars 2014 (semaine 09)
 

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1 mars 2014 - Vénézuela
DEVANT LA PROGRESSION DE LA VIOLENCE

“Les morts et les blessés n’appartiennent ni au régime ni à l’opposition, mais à leurs familles et au peuple du Venezuela, sans distinction de couleurs”, dénonce le 26 février la Conférence épiscopale face aux violences
de ces derniers jours.

Les étudiants et le peuple ont le droit de manifester en vertu des termes de la Constitution. Ce qu’il faut toujours éviter c’est que la protestation ne dégénère en actes de violence, indique sur son site internet, la Conférence épiscopale du Venezuela. Les manifestations se sont soldées par un bilan officiel de 14 morts et de 150 blessés.

Si les forces de sécurité ont pour mission de faire respecter l’ordre public, la police et les militaires sont néanmoins tenus de respecter les droits de l’homme, relèvent les évêques qui dénoncent «le recours à la force exercé dans certaines manifestations par les organismes de sécurité de l’État qui ont fait preuve d’excès » et provoqué des dommages déplorables et irréparables. Pour les évêques, la justice doit enquêter sur les organismes qui ont abusé de leur pouvoir.

Les évêques réitèrent aussi leur condamnation des dits «colectivos», ces groupes radicaux fondés à l'initiative de l'ancien président Hugo Chavez afin de défendre la révolution socialiste. Le message épiscopal constate «l’impuissance de la population face à l’irruption de groupes armés, ni policiers ni militaires, qui se sont déchaînés contre le peuple. Des groupes de cette nature sont en marge de la loi, n’ont aucune autorité et portent atteinte aux bases de la coexistence.

" Nous appelons à agir et à les empêcher de continuer leurs méfaits, et à enquêter sérieusement sur leur comportement, quelle que soit leur orientation politique."

Les évêques adressent aussi leur message aux manifestants pour affirmer que bien que manifester soit un droit, il est néanmoins inacceptable de recourir à la violence et au vandalisme ou de favoriser les actes criminels commis par des groupes qui n’ont rien à voir avec les manifestants.

Sur le plan politique, aucun modèle n’a le droit de s’imposer sur les autres. « La Constitution vénézuélienne garantit les conditions d’une société pluraliste dans ses visions ». Les évêques soulignent l’urgence d’un dialogue national caractérisé par le respect et la recherche de la vérité, en se référant à l’instauration d’une Commission de la Vérité proposée par le gouvernement.
(source : Fides)

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