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du 26 février au 1 mars 2014 (semaine 09)
 

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1 mars 2014 - Amérique latine
ILS NOUS ATTENDENT, NE LES DÉCEVONS PAS

Le 28 février, le Saint-Père a reçu la Commission pour l'Amérique latine, qui a clos sa session annuelle consacrée aux millions de jeunes de cette région dont le déficit éducatif pose la question fondamentale de la transmission de la foi.

"L'Eglise entend suivre Jésus dans son approche des jeunes...et cela vaut la peine de leur transmettre un exemple de zèle, de service et d'amour, de lutte pour la justice et la vérité. L'Eglise sait que le meilleur maître de la jeunesse est Jésus-Christ, et qu'il faut leur enseigner ses sentiments en montrant combien il est heureux de vivre selon sa volonté, loin de l'égoïsme et tendus vers le beau et le bon.

" Qui connaît bien le Seigneur ne peut rester inactif. Il doit suivre sa manière de vivre en étant disciple de son message et témoin enthousiaste de sa foi sans craindre les sacrifices.

... " L'accueil doit, à l'image de Jésus, être notre premier geste, le préalable à notre mission apostolique... Etre présents aux jeunes partout où ils sont...d'autant plus que beaucoup d'entre eux ont de graves problèmes. Pensons à l'échec scolaire, au chômage, à la solitude, aux affres de la famille éclatée. Ce sont des situations qui entraînent tant de frustrations, qui les jettent dans les filets de la drogue, du sexe sans amour, de la violence.

" Nous ne devons pas abandonner les jeunes mais accompagner leur chemin, les valoriser dans leur dignité et surtout les comprendre".

" Il faut écouter leurs inquiétudes et tenter d'y répondre. Et comme Jésus, "ne pas commencer par juger. Les écouter sans préjugés et en évitant les formules toutes faites. Ainsi ces jeunes verront dans l'Eglise une maison aux portes ouvertes, dont on sort aussi pour aller à leur rencontre".

Jésus invite toujours les jeunes à le suivre. Ainsi ne leur présentons pas un personnage de roman, "mais une personne vivante qui entend partager les choses importantes de leur vie, leurs projets et engagements. Ne nous contentons pas d'offrir à ces jeunes un simple réconfort, ce serait les tromper.

" Offrons leur le meilleur de nous, Jésus et l'Evangile, porteurs d'un horizon neuf qui les portera à affronter la vie de manière cohérente, honnête et confiante... Proposons le monde meilleur auquel ils aspirent et non de vagues succédanés. Les jeunes veulent agir et être les acteurs de leur présent, les bâtisseurs de leur avenir, d'un avenir sans mensonge et sans corruption, d'un avenir solidaire. En Amérique latine, l'Eglise ne peut dilapider le trésor de sa jeunes... Ils nous attendent, ne les décevons pas. Je vous invite donc à agir avec décision".

Dans un discours improvisé, le Saint-Père, se référant au thème de l’urgence éducative au cœur des travaux de l’assemblée, a souligné la nécessité d’identifier les présupposés anthropologiques de la transmission de la foi. Eduquer, en effet, n’est pas transmettre uniquement des contenus et des connaissances mais aussi des comportements et des valeurs.

Aux nouvelles générations, a recommandé le Pape, il faut enseigner en particulier à cultiver et à savoir « gérer » l’utopie – un jeune sans utopie est comme un vieux précoce, a-t-il mis en garde – en tenant compte du fait que celle-ci doit être accompagnée par la mémoire et par le discernement.

D’où l’importance de favoriser la rencontre entre personnes âgées et jeunes, qui représente la clé pour transmettre la mémoire d’un peuple. A cet égard le Saint-Père a parlé d’apostolat « corps à corps » », en indiquant l’exigence de bons pères spirituels et maîtres de discernement en mesure d’écouter et de guider les jeunes.

Enfin, le Pape a rapproché du trinôme « mémoire, discernement, utopie » la question de la culture du rebut, qui constitue un aspect important du contexte social dans lequel s'inscrit l'œuvre de transmission de la foi.

En conclusion, le Pape a invoqué un engagement apostolique renouvelé en mesure de conjuguer la traditio fidei avec la traditio spei. Il faut redonner l’espérance aux jeunes, a-t-il affirmé, pour éviter que l’utopie ne se transforme en désenchantement. (source : News.va)


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