Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 mars 2014 (semaine 10)
 

-
5 mars 2014 - Sud-Soudan
MALAKAL, UNE VILLE DE 250.000 HABITANTS EST UNE VILLE MORTE

A la
suite aux assauts des rebelles, Malakal, une ville de 250.000 habitants, est complètement déserte. Il ne reste personne. Même si notre sécurité était garantie, demeurer sur place aurait été complètement inutile", dit une religieuse missionnaire.

C'est ce dont témoigne Sœur Elena Balatti, missionnaire combonienne, à peine arrivée à Juba en provenance de Malakal, capitale de l’Etat pétrolier du Haut Nil, au centre des affrontements entre l’armée régulière et les rebelles fidèles à l’ancien Vice-président Riek Machar.

Sœur Balatti explique que « Malakal a été attaquée par trois fois par les forces rebelles de Riek Machar : à la veille de Noël, le 14 janvier et le 18 février. Au terme de chaque attaque, les habitants abandonnaient progressivement la ville. Nombreux sont ceux qui se sont réfugiés dans les villages alentours alors que d’autres se sont dirigés vers le nord de l’Etat, d’autres encore même vers le Soudan. Un nombre limité de personnes a trouvé refuge à Juba, la capitale, qui peut être atteinte seulement par voie aérienne. Enfin, 20.000 évacués se trouvent encore dans le camp de l’ONU sis dans les environs de la ville ».

Sur la base des témoignages des personnes s’étant réfugiées dans une église, au soir du 25 février, les rebelles sont arrivés à trois reprises pour enlever les 9 jeunes filles. D'autres personnes ont été tuées dans les églises ».

Sœur Balatti explique ainsi la décision d’abandonner la ville. « Nous étions les trois dernières religieuses comboniennes. Après que notre maison ait, elle aussi, été mise à sac, nous n’avions plus d’endroit où habiter. Nous sommes restées avec les prêtres du cru tant qu’une infime partie de la population est demeurée à Malakal. Maintenant que tous ont fui, nous avons, nous aussi, abandonné Malakal avec le dernier groupe de personnes, parce qu’il n’y avait plus de raison de demeurer dans une ville déserte ».

" Les rebelles ont déclaré avoir pour objectif la conquête des puits de pétrole du Haut Nil qui sont les seuls à fonctionner encore à plein régime. Nous prions afin qu’un accord soit trouvé, accord qui devra faire cesser les combats, en tant que premier pas vers la paix," conclut la missionnaire. (source : Fides)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil