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du 6 au 8 mars 2014 (semaine 10)
 

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8 mars 2014 - Malaisie
L'USAGE DU TERME D'ALLAH ENCORE MIS EN CAUSE


La polémique sur l’usage du mot ‘Allah’ n'est pas close car: la Cour fédérale entend les parties mais ajourne son jugement. Or c'est l'instance du dernier recours dans le système judiciaire malaisien.

Elle a entendu le 5 mars dernier les parties en présence dans l’affaire de l’usage du mot ‘Allah’ par l’hebdomadaire catholique The Herald. A l’issue de l’audience, aucune décision n’a toutefois été annoncée, celle-ci devant être communiquée « lorsque les juges seront prêts à rendre leur verdict », a déclaré un responsable de la Cour fédérale. Aucune date n’a cependant été précisée.

Le 5 mars coïncidant avec l’entrée des catholiques en Carême, les chrétiens de Malaisie avaient été invités par leurs pasteurs à prier et à jeûner en espérant une issue favorable pour ce jugement de dernière instance.

Signe de l’extrême sensibilité de l’affaire, sept juges avaient été désignés pour entendre les parties en présence, là où habituellement ils ne sont que cinq. C’est la troisième fois seulement depuis 1965 qu’une Cour de sept juges est ainsi convoquée, et c’est la première fois pour une affaire civile (les deux cas précédents concernaient des affaires au pénal).

Pour The Herald, l’éditeur du journal – à savoir Mgr Pakiam Murphy, administrateur apostolique de Kuala Lumpur – et son rédacteur en chef – le jésuite Lawrence Andrew – étaient présents devant les juges. Leurs avocats ont exposé les raisons pour lesquelles, selon eux, la Cour fédérale devait se saisir de l’affaire et la rejuger sur le fond.

Les 26 questions qu’ils ont soulevées peuvent être regroupées en trois principaux points : - l’interdiction d’utiliser le mot ‘Allah’ est inconstitutionnelle, en regard des articles 3, 11 et 12 de la Constitution (articles relatifs à la place de l’islam dans la Fédération, à la liberté de religion, et au fait que chaque religion jouit d’une pleine autonomie pour la gestion de ses affaires) ; - le fait qu’en restreignant les libertés fondamentales, le ministère de l’Intérieur outrepasse ses pouvoirs ; - l’incongruité à voir une cour de justice se prononcer en matière de théologie comparée en fondant ses conclusions sur de simples recherches effectuées sur Internet.

En face, les avocats de la partie adverse représentaient les Conseils islamiques des six Etats suivants : Terengganu, Kedah, Johor, Malacca, Selangor et les Territoires fédéraux (Kuala Lumpur, Putrajaya et Labuan), ainsi que Macma, l’Association des musulmans chinois de Malaisie. (source : Mepasie)


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