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du 6 au 8 mars 2014 (semaine 10)
 

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8 mars 2014 -
LE PAPE EXPLIQUE LUI-MÊME SA RÉVOLUTION

Le sourire du pape François et un grand titre barraient la Une du quotidien italien « Il Corriere della Sera » le mercredi 5 mars. « Je vous raconte ma première année comme Pape ».

Mais le pape ne faisait pas seulement la Une : les pages 2 et 3 lui étaient également consacrées. Il accordait une longue interview à Ferruccio de Bortoli  qui était publiée le même jour sur le quotidien argentin "La Nacion."

Il y aborde aussi bien ses rapports avec le pape émérite Benoît XVI, avec sa patrie, son gouvernement, les questions d’actualité – le consistoire sur la famille, le mariage, la vie, les valeurs, les pauvres, son voyage en Terre Sainte, la Chine, l’Europe -, et quelques confidences sur sa jeunesse. Et il répond à une question sur la place de la femme dans l’Eglise.

Il parle des secondes noces, des unions civiles, "d'Humanae Vitae", de la fin de vie, des valeurs "non négociables": auxquels il ajoute l'annonce de la publication de l'intervention du cardinal Kasper.

Si « la tendresse et la miséricorde » sont l’essence de son message pastoral, c’est qu’elles sont « le centre de l’Evangile », explique-t-il : sans elles, « on ne peut comprendre Jésus, la tendresse du Père », venu pour « écouter, guérir, sauver ». Ainsi le pape François « aime être parmi les gens, avec celui qui souffre, aller dans les paroisses ».

Ses appels téléphoniques à ceux qui lui écrivent sont dans la même ligne, un « service » : « je fais le prêtre. Cela me plaît », explique celui qui a pris « l’habitude » de téléphoner lorsqu’il était prêtre à Buenos Aires : « je le sens en moi… même si aujourd’hui ce n’est pas facile de le faire étant donné le nombre de personnes qui m’écrivent. ».

« Le Pape est un homme qui rit, pleure, dort et a des amis comme tout le monde. Une personne normale », souligne-t-il, dénonçant « les interprétations idéologiques, une certaine mythologie du pape François ».

Il précise alors : « Peindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, me semble offensif. » Il nie par exemple être sorti la nuit du Vatican pour aller nourrir les clochards de Rome, comme certains média l'ont rapporté : « Cela ne m’est jamais venu à l’esprit ».

Ses inspirations : " Que le Seigneur me les donne." Et il ajoute, quant à sa façon de gouverner : « Le Pape n’est pas seul dans son travail car il est accompagné et conseillé par beaucoup de monde... Mais il y a un moment, lorsqu’il s‘agit de décider, d’apposer une signature, où il est seul avec son sens de la responsabilité ».

Dans cet entretien, il évoque la réforme de la Curie : « En mars dernier, je n’avais aucun projet de 'changement' pour l’Eglise. Je ne m’attendais pas à ce ‘transfert de diocèse’... J’ai commencé à gouverner en cherchant à mettre en pratique ce qui avait émergé dans le débat entre cardinaux dans les Congrégations. »

Pour les décisions à prendre « j’attends que le Seigneur me donne l’inspiration », donnant un exemple : « On avait parlé du soin spirituel des personnes qui travaillent dans la Curie ». D’où son choix de « donner plus d’importance aux retraites spirituelles annuelles » car « auparavant, dans la Curie, on écoutait trois prédications par jour et puis certains continuaient à travailler ».

Cette année, pour la retraite de carême, le Pape et la Curie romaine iront donc à Ariccia, au sud-est de Rome du 9 au 14 mars : « Tous ont le droit de passer cinq jours dans le silence et la méditation ».... La Curie n'est pas qu'un agrégat de bureaux... (source : AP)


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