Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 12 mars 2014 (semaine 11)
 

-
12 mars 2014 - Australie
L'INQUIÉTUDE DES EVEQUES D’OCEANIE DEVANT LES LOIS D'ASILE

Les évêques de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’Australie sont inquiets des conditions de vie des demandeurs d’asile dans les camps "offshore".

Les demandeurs d’asile, qu’ils viennent d’Afghanistan, du Sri Lanka, d’Irak ou d’Iran, arrivent par bateau d’Indonésie. Ils sont interceptés avant de toucher le sol australien et envoyés dans des camps en Papouasie-Nouvelle Guinée ou à Nauru, une petite nation micronésienne.

La conférence épiscopale de Papouasie-Nouvelle Guinée et des iles Salomon a publié un communiqué condamnant des violences survenues dans un des camps de rétention le 28 février qui s’est soldé par un mort et 77 blessés. Ce communiqué demandait « comment au regard de la constitution de Papouasie-Nouvelle Guinée qui protège la liberté, il est admissible d’introduire dans notre pays des gens et de les emprisonner alors qu’ils n’ont pas enfreint les lois ».

On est en droit de se demander, écrivent les évêques, si les accords passés entre l’Australie et la Papouasie-Nouvelle Guinée permettant l’installation de réfugiés dans le pays ce ne sont pas uniquement un geste politique pour décourager les « boat people » de chercher un asile en Ausralie.

Se référant aux déclarations d’organismes des droits de l’homme, les évêques dénoncent les conditions inadéquates de logement et de vie des demandeurs d’asile : « L’ile de Manus sur laquelle ils sont logés n’est pas la bonne solution au problème. L’Australie devrait faire un effort et repenser le tout » a déclaré le secrétaire chargé des communications de la conférence épiscopale.

En Australie, il semblerait que la majorité de la population soit en faveur d’une politique très stricte de l’immigration. Néanmoins des voix se sont fait entendre à travers une campagne lancée par un groupe de 180 Ordres religieux intitulé « regret national ».

Ils veulent se poser dans la ligne prise par le pape François, qui en se rendant à l’île de Lampedusa avait déclaré « nous sommes tombés dans une indifférence mondialisée. Nous nous sommes habitués aux souffrances des autres : cela ne m’affecte plus ; cela ne me concerne pas ; cela n’est pas mon problème ».

Les évêques veulent lancer une campagne de prière pour les demandeurs d’asile et ont écrit au gouvernement pour qu’il change sa politique de détention "offshore".

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil