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du 13 au 15 mars 2014 (semaine 11)
 

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15 mars 2014 - Concile panorthodoxe
SCEPTIQUE SUR LA RÈGLE DE L'UNANIMITÉ

Antoine Arjakovski est
sceptique sur le choix qui a été avalisé à Constantinople de ne prendre des décisions que sur la règle de l’unanimité, chaque Eglise disposant d’un droit de veto.

Lorsque nous avons organisé, dit-il, un colloque en 2012 à l’Institut saint Serge et au Collège des Bernardins sur le sujet du futur concile pan orthodoxe (cf revue Contacts n°243) nous avions constaté que la plupart des décisions pré-conciliaires qui devaient elles aussi prises à l’unanimité ont abouti à des non-choix (sur la célébration unifiée de la date de Pâques par exemple) alors que l’orthodoxie a besoin d’une profonde purification aujourd’hui.

Le directeur de l'Institut oecuménique de Lviv et auteur de "Qu'est-ce que l'Ortthodoxie", remarque que dans la déclaration du Phanar, en mars 2014, on utilise aussi le terme de « consensus ». " Je ne suis vraiment pas certain que les hiérarques orthodoxes ont une connaissance bien précise de ce que nous entendons en Occident par « technique du consensus »".

En revanche comme le montre le conflit entre le patriarcat d’Antioche et le patriarcat de Jérusalem au sujet de la présence orthodoxe au Quatar les Eglises semblent vivre toujours au Moyen Age avec leur vision strictement territoriale de l’ecclésialité.

De plus, ajoute Arkojski, je constate que le choix a été fait de ne réunir que des évêques pour représenter les Eglises locales. Ceci est typique d’une mentalité cléricale et ce qui nous éloigne malheureusement du concile de l’Eglise russe de 1917 qui avait su intégrer les laïcs. On ne pourra pas vraiment appeler du terme de "concile" une réunion d'évêques ayant verrouillé dans leur coin tous les sujets à l'avance, en l'absence des laïcs dont la présence était la caractéristique des conciles épiscopaux orthodoxes. (source : FPIC)

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