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du 13 au 15 2014 (semaine 11)
 

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15 mars 2014 - Concile panorthodoxe
DIFFFÉREND ENTRE LES PATRIARCATS D'ANTIOCHE ET DE JÉRUSALEM

La vision canonique strictement territoriale de l’ecclésialité a dégénéré en conflit entre le patriarcat d’Antioche et le patriarcat de Jérusalem au sujet de la présence orthodoxe au Quatar.

L ’Eglise de Jérusalem persiste à vouloir y constituer un diocèse sous sa juridiction et à établir un évêque à sa tête, dans le périmètre de l'antique juridiction canonique du patriarcat d’Antioche.

Cette attitude du " Patriarcat de Jérusalem qui refuse toute solution à cette crise qui ne soit pas une confirmation du fait accompli, en dépit du fait que la majorité des Eglises orthodoxes reconnait le caractère "véridique" de la position antiochienne," a conduit le Patiarcat d'Antioche, selon ses propres termes, à décider :

" 1. Le retrait de sa délégation de la rencontre des primats des Eglises orthodoxes qui se déroule à Constantinople entre le 5 et le 9 mars 2014, et la suspension de sa signature sur son communiqué final jusqu’au règlement de cette crise,

" 2. La non-participation à l’office de la Divine Liturgie de clôture qui sera célébré le jour du Dimanche de l’Orthodoxie, exprimant ainsi le fait que l’unité orthodoxe ne peut se réaliser en présence d’une telle agression par une Eglise
contre la juridiction territoriale d’une Eglise sœur, et de la dénégation par la première de l’accord qui a été conclu avec le patronage bénéfique et aimant de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique.

" 3. L’évocation de la question de nouveau lors de la prochaine session du Saint-Synode antiochien qui se tiendra le 27 mars 2014, afin de prendre les mesures qu’il juge opportunes en raison de cette nouvelle situation.

En conclusion, l’Eglise antiochienne ne peut que lancer un appel aux primats des Eglises orthodoxes sœurs afin qu’ils œuvrent au règlement de ce différend conformément aux dispositions du droit canon, le plus vite possible afin d’éviter l’obstacle que constitue cette question à l’unité orthodoxe."

Les Eglises semblent vivre toujours au Moyen Age avec leur priorité canonique, au moment même où l'existence des diasporas et leur coexistence sur un même territoire remet en cause les modalités de la présence ecclésiale de l'Orthodoxie.

Déjà dans les années 1970, cette question avait été abordée lors de la constitution d'une Église orthodoxe aux États-Unis, sous l'influence du Patriarcat de Moscou, pouvant devenir une juridiction commune pour les fidèles appartenant à des juridictions diverses au Moyen Orient, mais désormais sur un territoire juridictionnel en fait inexistant selon les canons séculaires.

Et c'est ainsi que "l'Église assyrienne de l'Orient" a son siège patriarcal à Chicago ses fidèles n'étant plus qu'à peine cent mille en Orient, l'émigration les ayant dispersés dans le monde en les coupant même de leur riche tradition ecclésiale.

En réalité le
recul du christianisme en Orient ne conclut pas au déclin de leurs Eglises. La réalité montre au contraire comment elles se développent à l'échelle internationale à travers des structures mondialisées. « L'Eglise assyrienne de l'est compte environ cent mille membres au Moyen-Orient pour cent cinquante mille dans l'émigration. ».

Le concile devra se pencher sur cette question sans que soit perdu la richesse multiple des traditions orientales qui sont au risque de se "diluer" dans une internationalisation ignorant des siècles de spiritualité et de théologie dynamiques et vivantes. (source : FPIC)


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