Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 16 au 19 mars 2014 (semaine 11)
 

-
19 mars 2014 - Allemagne
POUR LA COMMUNION DES DIVORCÉS REMARIÉS

Dans un entretien au quotidien allemand "Die Welt", le nouveau président de la Conférence épiscopale allemande, a annoncé être favorable pour accorder, l'Eucharistie aux divorcés-remariés, après une période de "pénitence".

S'il est une question sur laquelle beaucoup de catholiques européens attendent une évolution de la part de l'Eglise, c'est bien celle de la possibilité pour les divorcés-remariés de pouvoir communier.  Et pour plaider cette "ouverture", une voix de plus vient de se faire entendre parmi les prélats, celle du cardinal Reinhard Marx, le nouveau président de la Conférence épiscopale allemande.

Considéré comme un proche du pape François, l'archevêque de Munich, qui est aussi le président de la Comece (la Commission des épiscopats de l'Union Européenne), s'appuie ici sur la proposition de son confrère allemand, le cardinal Walter Kasper, qui estimait en février dernier, lors de l’ouverture du consistoire des cardinaux sur la famille, que les divorcés pourraient, sous certaines conditions, être réintégrés aux sacrements, après une période de pénitence.

Le cardinal Kasper avait invité l’Église à un « changement de paradigme » , énonçant cinq conditions permettant d’envisager un accès à la communion pour un divorcé remarié : « S’il se repent de son échec ; s’il a clarifié les obligations correspondant à son premier mariage, s’il est définitivement exclu qu’il revienne en arrière ; s’il ne peut pas renoncer, sans ajouter d’autres fautes, aux engagements qu’il a pris dans le cadre de son nouveau mariage civil ; si toutefois il s’efforce de vivre au mieux de ses possibilités son second mariage à partir de la foi et d’élever ses enfants dans la foi ; et enfin s’il a le désir des sacrements en tant que source de force dans sa situation.»

Le cardinal Marx voit également dans cette proposition "un chemin envisageable", mais précise aussi que cela "doit toujours se faire au cas par cas".

Avec cette proposition, le cardinal allemand s'inscrit dans la grande réflexion lancée par le pape sur le sujet qui appelait, fin février, à ne pas condamner ceux pour qui le mariage a échoué: "Quand l'amour échoue, car souvent il échoue, nous devons entendre la douleur de cet échec, accompagner les personnes qui ont connu l'échec de leur propre amour. Ne condamnez pas", avait déclaré le Pape.

De fait, ils sont nombreux au sein de l'Eglise à être conscients que ceux pour qui le mariage a échoué ne peuvent pas être exclus aussi radicalement. Mais cette possibilité d'accéder à la communion avait suscité des réactions très variées de la part des différents cardinaux lors du consistoire. (source : FPIC)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil