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19 mars 2014 - Crimée
LA CRAINTE DE L'ÉVÊQUE GRÉCO-CATHOLIQUE

Alors que les habitants de Crimée ont largement voté, le 17 mars en faveur de leur rattachement à la Russie, les catholiques de la province ukrainienne craignent une possible interdiction de leur Eglise en cas d'annexion de la péninsule par Moscou.

"Personne parmi nos fidèles ne sait ce qui va se passer. Beaucoup cherchent à vendre leur maison et à partir dans d'autres endroits d'Ukraine", raconte le prêtre gréco-catholique Mykhailo Miltchakovsky, de la ville de Kertch, à l'est de la Crimée. Il explique que son Eglise n'a pas de statut légal en Russie.

On ne sait donc pas trop ce qu'il en adviendrait en cas d'annexion de la péninsule par Moscou. "Nous craignons que les Russe n'imposent une nouvelle oppression, que nos églises soient confisquées et le clergé arrêté", confie le Père Miltchakovsky, qui affirme : "Les orthodoxes ont toujours insisté sur le fait qu'ils sont majoritaires ici, et ils ont fait tout leur possible pour nous compliquer la vie."

Sous le régime communiste, de 1946 à 1989, l'Eglise catholique ukrainienne de rite oriental était interdite. Certains pratiquaient dans la clandestinité alors que d'autres fréquentaient des églises orthodoxes. Le gouvernement avait confisqué tous les biens de l'Eglise, remettant certains bâtiments à l'Eglise orthodoxe et en utilisant d'autres à des fins profanes.

La population de Crimée est composée à 58% de russophones, les Ukrainiens, dont beaucoup sont catholiques, représentent 24% et les tatars musulmans 12%. (source : CNS)

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