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du 19 au 22 mars 2014 (semaine 12)
 

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22 mars 2014 - Syrie
LA DESTRUCTION DU PATRIMOINE CULTUREL

L’ONU demande de mettre fin à la destruction du patrimoine culturel syrien en raison d'un pillage systématique etdu trafic de biens culturels, aors que peu de pays ayant un passé aussi glorieux et riche que la Syrie.

Peu ont autant souffert des destructions et des pillages de leurs sites archéologiques, estime Lakhdar Brahimi, médiateur conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie. Il condamne, avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova, l'utilisation par les parties en conflit des sites culturels à des fins militaires.

Dans un communiqué commun publié le 12 mars 2014 à New York, les responsables de l’ONU affirment que «la destruction du patrimoine culturel préchrétien, chrétien et islamique de la Syrie dépouille les gens d’un puissant héritage, alimente la haine et hypothèque toute tentative de réconciliation.

Le riche patrimoine culturel du pays est mis en lambeaux et parfois irrémédiablement, endommagés.

Quatre sites prestigieux sont utilisés à des fins militaires ou ont été transformés en champs de bataille: Palmyre, le Krak des Chevaliers, l’église de Saint-Siméon-le-Stylite, près d’Alep, et la ville même d’Alep, notamment sa fameuse citadelle et la mosquée des Omeyyades, inscrites au patrimoine de l’UNESCO, sévèrement endommagées.

Les fondamentalistes islamistes détruisent pour des raisons idéologiques. Les œuvres d’art représentant des êtres humains sont détruites par des groupes extrémistes déterminés à faire disparaître ces traces uniques de la riche diversité culturelle de la Syrie… Pas une seule strate de la culture syrienne - pré-chrétienne, chrétienne, islamique - n’est épargnée».

Les groupements professionnels intervenant dans les domaines des douanes, du commerce et du marché de l’art, mais aussi les particuliers et les touristes, doivent se méfier des objets d’art syriens: ils sont susceptibles d’avoir été volés.
L’origine des biens culturels qui pourraient avoir été importés, exportés ou offerts à la vente illégalement, doit être vérifiée.

L’ONU rappelle l’existence de la Convention de l’UNESCO concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels signée en 1970.

Et l’appel de conclure que «la destruction des vestiges du passé dépouille les générations futures d’un puissant héritage, accroît la haine et le désespoir et hypothèque toute tentative de réconciliation. Il est temps de mettre un coup d’arrêt à ces destructions, de construire la paix et de protéger notre patrimoine commun».

En juin 2013 déjà, l'UNESCO avait inscrit sur la liste du patrimoine mondial en danger six sites historiques syriens menacés par les combats, en particulier la vieille ville d'Alep, qui a subi des dommages considérables depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011. (source : Apic)


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