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du 23 au 26 mars 2014 (semaine 13)
 

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26 mars 2014 - Québec
CANONISATION DE DEUX ÉVANGÉLISATEURS DU QUÉBEC

Le pape François pourrait signer, le 2 avril, un décret validant la canonisation de Marie de l’Incarnation et de François de Montmorency-Laval, aux côtés d’un 3ème missionnaire, le jésuite José de Anchieta, prêtre des îles Canaries (Espagne).

C’est ce que le pape aurait récemment annoncé à l’évêque de Tenerife, Mgr Bernardo Alvarez, venu à Rome en visite" Ad limina" avec l’épiscopat espagnol.

Marie Guyart (1599-1672), dite Marie de l’Incarnation (Martin), ursuline, fondatrice des Ursulines de la Nouvelle-France, est née à Tours (France) le 28 octobre 1599, Claude Martin, maître ouvrier en soie, se présenta, et Marie se laissa engager dans cette union qui ne lui apporta pas le bonheur. Après le mort de Claude, elle devint religieuse et "Les Relations des Jésuites" renseignent Marie sur les missions de la Nouvelle-France. Le 1er août 1639, elle arrive au Québec.

La vie apostolique de Marie de l’Incarnation fut alors intimement liée à l’histoire de la Nouvelle-France. Mère Marie se révèle femme d’affaires, en même temps que monument de sagesse pratique et surnaturelle. Marie de l’Incarnation fut vraiment une mystique d’action. Elle décède à Québec le 30 avril 1672.

François de Laval (1623-1708), premier évêque du Canada et fondateur du séminaire de la ville, est né à Montigny-sur-Avre (Eure-et-Loir), dans le diocèse de Chartres (France), le 30 avril 1623. Sous la direction des Jésuites du collège de La Flèche, il progressa rapidement dans la voie de la piété et de la vertu et c'est de cette époque que date sa détermination de se consacrer à Dieu dans le sacerdoce, et pour les missions du Canada, fort à l’honneur en ce collège.

Après un ministère pastoral à Évreux puis à Paris, Louis XIV écrivit en janvier 1657 au pape, lui présentant son candidat à l’évêché de Québec, le père François de Laval. Le Canada de 1659 était, à vrai dire, bien peu de chose. La population française n’y atteignait pas 2 000 âmes, partagées entre trois centres de peuplement, sur une distance de plus de 60 lieues.

La région de Québec, formée de la ville proprement dite et des seigneuries de Beauport, Beaupré, Notre-Dame-des-Anges et Lauson, présentait la plus forte concentration de population, avec près de 1 200 habitants ; quelques centaines de colons étaient établis à Trois-Rivières ou dans les seigneuries voisines du Cap-de-la-Madeleine, de Sainte-Anne et de Champlain, qui commençaient à peine à se développer ; aux avant-postes, l’île de Montréal était le dernier centre habité.

l établit un séminaire, tissa un réseau de paroisses, veilla àla paix entre les diverses communautés et entre les divers colons. Il décéda à Québec le 6 mai 1708, et fut inhumé dans la cathédrale de cette ville.

Ces trois saints pourraient être canonisés par un simple décret du Pape sans qu’une cérémonie de canonisation ne soit nécessaire.

Cette procédure serait la même que celle appliquée pour la canonisation du jésuite français Pierre Favre (1506-1546), le 17 décembre 2013, ami de saint Ignace de Loyola (1491-1556) et co-fondateur de la Compagnie de Jésus. Quelques jours plus tard, le 3 janvier, le Pape avait célébré une messe d’action de grâce à cette intention dans l’église romaine du Gesù.

Le 24 avril prochain, il devrait faire de même pour ces trois nouveaux saints dans l’église Saint-Ignace-de-Loyola, qui se trouve elle aussi dans le centre de la capitale italienne.

Selon les informations du diocèse de Tenerife, ces trois nouveaux saints représentent pour lui des modèles d’évangélisateurs de l’Amérique, tant du Nord que du Sud. Ils avaient été béatifiés ensemble par Jean Paul II en juin 1980. (source : FPIC et AFP)


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