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du 23 au 26 mars 2014 (semaine 13)
 

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26 mars 2014 -
DÉBATS SUR LA QUESTION DES DIVORCÉS-REMARIÉS

Sur fond de débats dans l’Eglise autour de la famille, en particulier concernant les divorcés remariés, le cardinal Gerhard Ludwig Müller a assuré que son rôle était de “protéger“ la foi, et non de “flirter avec l’opinion publique“.

Dans une interview sur Radio Vatican, le 24 mars, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, taxé de conservatisme doctrinal, a affirmé que ses confrères cardinaux qui prennent part au débat en cours “parlent pour eux-mêmes“ et ne peuvent faire des “affirmations officielles“.

Après l’intervention du cardinal Walter Kasper sur la pastorale de la famille, en ouverture du consistoire des 20 et 21 février derniers, plusieurs "reconstructions" dans la presse des interventions à huis clos des cardinaux réunis au Vatican ont cru pouvoir montr
er un collège cardinalice divisé sur les ouvertures pastorales proposées par le cardinal Kasper concernant l’attitude à adopter envers les divorcés remariés.

Certains cardinaux auraient pris la parole, parmi lesquels l’archevêque de Munich, le cardinal Reinhard Marx, qui s’est dit favorable à l’accès à la communion pour les personnes divorcées remariées, à condition qu’elles observent un chemin de pénitence, comme l’a suggéré le cardinal Kasper.

Avant le consistoire, le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga avait demandé au cardinal Müller de se montrer plus flexible sur certaines questions pastorales.

A sept mois
du synode consacré à la famille, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a souhaité rappeler que son dicastère était le seul qui participe de manière immédiate au magistère du Pape tandis que ceux qui prennent la parole, même s’ils sont cardinaux, parlent simplement en leur nom et ne peuvent pas faire d’affirmations officielles.

Il a insisté sue le fait qu’il n’intervenait pas comme théologien privé dans le débat sur la famille et le mariage, mais de façon officielle dans son rôle de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Il a rappelé le rôle de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à savoir celui de promouvoir la foi catholique mais aussi de la protéger. Dans cette fonction, a souligné le prélat, “nous ne pouvons pas nous taire“ ni “flirter avec l’opinion publique“.

Interpellé sur le fait qu’il semblait freiner le pape François dans ses initiatives, le cardinal-préfet Gerhard Müller a dénoncé une “propagande“ construite à ses yeux dans le but de mettre en place “une opposition à ce que doit faire le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, ou la congrégation dans son ensemble“.

Et le cardinal d’assurer qu’il est de la tache de son dicastère de s’assurer que personne n’utilise le
Pape à des fins déterminées.

Les préparatifs du Synode des évêques d’octobre 2014, où la question de l’accès à la communion des divorcés remariés devrait occuper nombre de débats, donnent lieu à certains échanges inhabituellement vifs entre cardinaux sur la question, parfois par médias interposés. Les tenants d’une certaine ouverture pastorale s’opposent parfois
aux tenants du respect inconditionnel de la doctrine catholique, avec des nuances intermédiaires.

Dans la presse italienne, certaines "reconstructions" des interventions à huis clos des cardinaux réunis au Vatican les 20 et 21 février font état d’une opposition massive à la voie évoquée par le cardinal Kasper d’un chemin pénitentiel permettant à des couples de divorcés remariés d’être réadmis à l’Eucharistie. D'autres "vaticanistes" assurent cependant que si des cardinaux sont demeurés perplexes devant les propositions du cardinal
Kasper sollicité par le pape, d’autres ont developpé des approches assez similaires. (source : Apic)

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