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du 26 au 29 mars 2014 (semaine 13)
 

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29 mars 2014 - El Salvador
A LA MÉMOIRE DE Mgr ROMERO

Tandis que les habitants de San Salvador célébraient le 24 mars le 34e anniversaire de la mort de leur ancien archevêque, assassiné le 24 mars 1980, ils ont appris que leur aéroport international allait être rebaptisé du nom de Mgr Oscar Romero.

À l’initiative du président Mauricio Funes, l’assemblée législative avait approuvé, en fin de semaine, le changement de nom de cet aéroport afin d’honorer la mémoire de Mgr Romero. Et ce, un an après l’ouverture du procès pour sa béatification.

En mars 2013 en effet, Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille et postulateur de la cause de béatification de Mgr Oscar Romero, annonçait que le pape François allait « autoriser » l’ouverture du procès pour la béatification de l’ancien archevêque de San Salvador.

En 1997, Jean-Paul II lui avait décerné le titre de « Serviteur de Dieu ». Et en 2007, Benoît XVI s’était prononcé en faveur de sa béatification, voyant en lui un « grand témoin de la foi » en s’opposant à une lecture exclusivement politique de sa mort.

Considéré comme conservateur au début de son ministère sacerdotal, Oscar Romero avait été profondément bouleversé par l’assassinat en mars 1977, par les « pelotons de la mort », de son ami jésuite Rutilio Grande, ardent défenseur de l’option préférentielle pour les pauvres. Il avait alors pris conscience de l’oppression du peuple – sans pour autant adhérer à la théologie de la libération – et admis la légitimité, dans certaines circonstances, de l’engagement politique.

Dénonçant les exactions des militaires au pouvoir dans ses homélies et à la radio, il s’était mis à dos l’épiscopat et la bourgeoisie du Salvador. Il avait été assassiné alors qu’il célébrait la messe dans la chapelle de l’hôpital de la Divine-Providence.

Là, dans les deux pièces que « l’évêque des pauvres » occupait, un petit musée a été aménagé conservant notamment sa chemise et son aube tachées de son sang. Les Salvadoriens viennent en famille dans ce petit mémorial, comme ils viennent nombreux prier devant l’imposant tombeau de Mgr Romero, dans la crypte de la cathédrale de San Salvador. « Si l’on me tue, je ressusciterai dans mon peuple », avait l’habitude de dire l’ancien archevêque de San Salvador. (source : ACI et FPIC)

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