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du 26 au 19 mars 2014 (semaine 13)
 

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29 mars 2014 - Inde
ILS AURAIENT AVOUÉ LE MEURTRE DE LEUR SUPÉRIEUR

Deux prêtres catholiques et un ancien séminariste auraient avoué l’assassinat le 31 mars 2013 du Père K. J. Thomas, recteur du séminaire pontifical Saint-Pierre de Bangalore, au sud de l’Inde, annonce la thèse contestée de la police.

Toujours selon la police, entre cinq et dix autres personnes soupçonnées d’avoir participé au crime vont être interpellées sous peu. Plus de 2000 personnes ont été interrogées et les analyses des réseaux de téléphonie mobile ont été poussées très loin pour retrouver les auteurs du crime. Mais c’est le recours à la narco-analyse, le fameux Penthotal ou ’sérum de vérité’, qui a permis de concentrer les investigations sur le Père Elias.

Selon les enquêteurs, les trois hommes se sont réunis, le soir du meurtre, à un kilomètre du séminaire, avant de s’y rendre « armés de barres de fer et d’autres armes létales ». Pour pénétrer dans les vastes bâtiments, ils avaient pris soin de choisir la nuit du dimanche de Pâques, sachant que l’institution serait alors quasi vide. À la recherche de «documents», ils ont été surpris par le P. Thomas. Interrogés sur la raison de leur présence, ils l’ont «attaqué et frappé à mort», a expliqué le chef de la police.

La police a lancé cette hypothèse pour confirmer une rumeur qui court depuis le meurtre du Père Thomas, à savoir que son assassinat serait lié aux rivalités opposant différentes factions au sein du séminaire. Le Saint Peter’s Institute accueille en effet des étudiants destinés à devenir prêtres du Tamil Nadou aussi bien que du Karnataka. Or depuis des décennies, certains cercles nationalistes réclament que le séminaire soit placé sous la direction exclusive des évêques du Karnataka et n’accueille que des séminaristes issus de cet État.

Dès la nouvelle de l’arrestation des présumés coupables, une cinquantaine de prêtres réunis sous la bannière du ’Forum des prêtres kannada du Karnataka’ ont dénoncé l’arrestation des Pères Elias et Patrick comme «un coup monté». Protestant de « la totale innocence » des deux prêtres, ils ont exprimé leur « peine immense face à l’instrumentalisation éhontée du meurtre du Père Thomas.

Selon les observateurs, de nombreuses questions restent toutefois sans réponse. On s’interroge sur l’annonce soudaine de la police : depuis des mois, l’enquête paraissait en panne. Ces arrestations, à la veille du premier anniversaire du meurtre, semblent tomber un peu trop favorablement. Les indices et les preuves matérielles incriminant les accusés paraissent ténus, voire inexistants, quant aux mobiles ils restent peu clairs. (source : Mepasie)

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