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du 26 au 29 mars 2014 (semaine 13)
 

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29 mars 2014 - Le pélerinage à Jérusalem
AVEC LES ÉGLISES DU PREMIER CONCILE OECUMÉNIQU
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S'il s'inscrit dans les voyages de ses prédécesseurs, le Pape François les "épanouit", et inscrit le sien tout autant dans sa personnalité. En communion ecclésiale avec le Patriarche Bartholomée, il revient avec lui aux sources de l'Église.

Le programme officiel du voyag laisse déjà transparaître cette volonté de rejoindre la Grande Tradition dont vivent toutes les Églises chrétienne. La Tradition n'est pas celle du Concile de Trente marqué par sa romanité. C'est celle-là même qui s'enracine dans la christologie du premier Concile celui de Nicée en 325.

Le coeur de ce voyage, le lieu même du vrai dialogue, c'est celui de la prière de toutes les Églises du Christ dans la basilique du Saint-Sépulcre, la basilique de la Résurrection selon l'expression orientale.

Ce qui est significatif, c’est que cette rencontre se passera non pas tant avec des paroles que comme une occasion de prier ensemble, dans ce lieu qui, pour les chrétiens, n’est pas une tombe vide mais le lieu de la résurrection de Jésus-Christ. Le donné historique de ce pèlerinage est le fait que, à ce jour, les représentants de toutes les Églises ont adhéré.

Les communautés chrétiennes de Jérusalem sont nombreuses : outre la communauté catholique et les communautés orthodoxes, il ne faut pas oublier les Églises « non chalcédoniennes », les coptes, les Éthiopiens, les Arméniens, les Luthériens comme les Protestants.

Elles sont toutes présentes dans ce contexte. Ce ne sera donc pas un dialogue à deux, mais avec toutes les composantes chrétiennes qui n’ont jamais quitté Jérusalem ou y sont revenues..

Elles vont se retrouver au lieu même d’où tout est parti et à ce Saint Sépulcre qui est le cœur des voyages des quatre papes. Plus qu'oecuménique ce sera un "pèlerinage" christologique. Comme le retour des disciples, même ceux qui sont partis vers Emmaüs et qui tous se retrouvent, le soir, au Cénacle pour rejoindre le Ressuscité.

Elle souligne que ce sera un "pèlerinage", et il aura des répercussions, en particulier sur le dialogue œcuménique. Même si sur place, dans les Lieux Saints des questions de protocoles soulèvent des écarts et des querelles.

Toutes les autres communautés chrétiennes existent encore et, malgré les persécutions, elles tiennent à être présentes à Jérusalem. Le fait qu’un Pape se rende au Saint-Sépulcre pour les rencontrer toutes, est vraiment significatif : c’est la première fois dans l’histoire, depuis l’époque de Constantin, et donc du Concile de 325.

N’oublions pas que c’est cette année-là que fut inaugurée la grande construction constantinienne autour du Saint-Sépulcre et, déjà à cette occasion, le Concile fut une rencontre que nous pourrions définir aujourd’hui comme « œcuménique, ou encore de réconciliation avec la principale hérésie de l’époque, l’arianisme.

Cette année-là, en effet, le prêtre Arius fut invité à Jérusalem et c’est là qu’il a été ré-accueilli au sein de la communauté chrétienne. Et que tous se sont unis dans un même Credo pour affirmer la divinité et l'humanité du Fils de Dieu fait homme. Un Credo qui reste unique depuis plus de 20 siècles.

Cette prière commune du 26 mai consacre également un geste significatif : il y a un an, le 19 mars 2013, le Pape rencontrait Bartholomée, premier patriarche de Constantinople à avoir été présent à la messe d’inauguration d’un pontificat romain.

Significatif en ce qui concerne le monde orthodoxe, car les différences d’ordre doctrinal sont en fait marginales et sont plutôt de type ecclésiologique. Les gestes ont un poids : cette prière ensemble est certainement remarquable, si on s'en réfère toutes les allusions du Pape François quand il parle de l'Orthodoxie.

D'autres faits marquent ce voyage. Le pape arrivera à Jérusalem où il rencontrerale Grand Rabbin de Jérusalem et le Grand Mufti, lui-même, François, accompagné d’un représentant juif et d’un musulman : cette allusion est aussi significative qu'un dialogue interreligieux pourrait avoir une certaine caractéristique dans ce voyage. Toutefois, le voyage durera très peu de temps et il ne semble pas qu’il y ait beaucoup d’espace pour ce second aspect. L’objectif principal du voyage a un caractère œcuménique.


Il en est de même pour la situation politique au Moyen-Orient. Les effets en seront une conséquence : si les chrétiens de la région savent retrouver des formes de communion, leur poids augmentera, ainsi que leur capacité de résister aux persécutions ou aux agissement israëliens. (source : LPJ, ORJ, et AFP)

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