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du 27 au 29 mars 2014 (semaine 13)
 

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29 mars 2014 -
LE PRÉSIDENT OBAMA RENCONTRE LE PAPE FRANÇOIS

Le pape François a reçu le 27 mars, le président Barack Obama dans la bibliothèque du palais apostolique du Vatican. L’entretien en tête à tête a duré quasi cinquante minutes.

Après cela il a présenté au Pape sa délégation de 14 personnes, dont le Secrétaire d’Etat John Kerry. Le président a ensuite été reçu par le cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin et par le Secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.

« Les entretiens cordiaux ont permis, dit le Saint-Siège, un échange de vues sur des thèmes concernant l’actualité internationale, en souhaitant pour les régions en conflit le respect du droit humanitaire, et du droit international et une solution négociée entre les parties impliquées. »

Pour ce qui est des “relations bilatérales” et de la “collaboration entre l’Eglise et l’Etat”, les entretiens ont également porté sur des « thèmes particulièrement importants pour l’Eglise dans le pays comme l’exercice des droits à la liberté religieuse, à la vie et à l’objection de conscience » : une référence au bras de fer entre les évêques catholiques des Etats-Unis et l’administration Obama sur la question de l’assurance santé, le fameux « Obamacare ».

Dans une lettre ouverte, quelque 70 évêques catholiques des Etats-Unis ont en effet déploré que cette assurance santé obligatoire finance l'avortement, la stérilisation et la contraception, et ils ont réclamé la reconnaissance du droit à l'objection de conscience, notamment pour les hôpitaux catholiques – ce qui fait des évêques de gros employeurs -, soulignant qu’il en va d’une atteinte à la « liberté religieuse »

Autre thème abordé : la réforme sur les migrations examinée par le Congrès. La question des migrations avait fait l’objet d’une demande d’immigrés d’Amérique latine résidant aux Etats-Unis, auprès du pape, mercredi 26 mars, en vue de sa rencontre avec le président Obama : ils voudraient, en attendant la fin de la réforme, une suspension des extraditions des sans-papiers, soit plus de deux millions de personnes, sur environ onze millions en situation irrégulière.

« Enfin, on a exprimé l’engagement commun pour l’éradication de la traite des êtres humains dans le monde » : un thème sur lequel un accord historique a été signé au Vatican le 17 mars  et sur lequel le pape s’est exprimé à différentes reprises, qualifiant la traite des êtres humains – notamment le 13 décembre 2013 - comme un « crime contre l’humanité .

Le cadeau du président Obama voulait saluer l’ouverture de la résidence de Castelgandolfo au public : des graines d’arbres fruitiers et de légumes cultivés dans les jardins de la Maison Blanche. Mais il voulait surtout honorer le pape pour son « engagement à semer des semences de paix globale pour les nouvelles générations », expliquait un billet l’accompagnant.

Les graines étaient refermées dans un coffret en cuir et en bois, fait avec du bois récupéré au vieux sanctuaire de l’Assomption de la Vierge Marie, de Baltimore, la plus ancienne cathédrale catholique des Etats-Unis, et dont les plans étaient dus à un jésuite, James Carroll.

« Si vous avez la possibilité de visiter la Maison Blanche, vous verrez le jardin », a expliqué le président : « Pourquoi pas ! » a répondu le pape en espagnol.

Le pape a offert au président deux médaillons de bronze de Guido Verroy, l’un représentant comme le dit une inscription qui y est gravée : « un monde de solidarité et de paix fondé sur la justice ». Un ange y tient unis les deux hémisphères de la planète en dépit du dragon qui représente l’exploitation, la méfiance et les préjugés, les nouvelles formes de colonialisme.

La seconde représente la pose de la première pierre de la colonnade Nord du Bernin, le 28 août 1567, sous Alexandre VII, mais avec un projet jamais réalisé, d’une troisième colonnade qui aurait fermé la place Saint-Pierre.

Le pape a aussi offert au président Obama un exemplaire de son exhortation apostolique « Evangelii Gaudium » : « Je le lirai sûrement dans le Bureau ovale, dans mes moments de frustration profonde et je suis sûr que cela me donnera de la force et me calmera », a dit le président. « Je l’espère », a répondu le pape en anglais.

Barack Obama a prononcé ses paroles de remerciements en espagnol en disant : « Muchas gracias. S’il vous plaît, priez pour moi et pour ma famille. Elles sont avec moi dans ce "voyage": Ma femme et mes filles doivent me supporter ! », a ajouté le président. (source : CNS)

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