Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 29 mars au 2 avril 2014 (semaine 14)
 

-
2 avril 2014 - Centrafrique
COMMENT FAIRE POUR RELEVER CE DÉFI

Faire redémarrer un État mis en lambeaux, c'est le défi que doit relever le nouveau gouvernement centrafricain. Après un an de violences interconfessionnelles, les fonctionnaires ont abandonné leur poste par peur des représailles.

Dane le même temps, pour relever ce défi, il va falloir négocier avec les chefs de guerre et les ex-rebelles. Alors que l’Union Européenne annonçait le 31 mars une augmentation graduelle des troupe en Centrafrique, les autorités religieuses demandent à l’ONU de s’investir plus fortement.

L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, le Président de l’Alliance évangélique, Nicolas Guerekoyame-Gbangou et le Président de Conseil islamique, l’imam Omar Kobine Layama sont en tournée dans les principaux pays occidentaux pour obtenir des moyens pour mettre un terme aux confrontations actuelles.

Pour l’archevêque de Bangui, il ne s’agit pas d’un conflit religieux mais de combats politques pour lesquels les populations civiles ont été instrumentalisées.

Les exactions perpétrées par les rebelles musulmans de la Seleka et les miliciens chrétiens anti-balaka ont déjà couté la vie en un an à plusieurs centaines de morts et fait fuir, selon les statistiques de l’ONU, 650.000 des 4,6 millions d’habitants que compte la République centrafricaine.

L’imam Layama a fait part des craintes d’un massacre à grande échelle et d’une famine généralisée. Par crainte des exactions, les paysans ne cultivent plus et sur le plan civil les infrastructures de l’Etat ont pratiquement disparues, hors de la capitale.

Alors que les chefs religieux s’efforcent de promouvoir le dialogue « depuis la base » afin de contrer la haine, il faut dans le même temps que les fauteurs de troubles soient arrêtés et jugés. Ils sont 2.000 soldats français et 6.000 de l’Union africaine qui essaient de ramener l’ordre.

Depuis un an, les violences intercommunautaires ont eu raison de ce qui restait des forces de sécurité et des services publics. Alors ce sont les hommes des forces africaines (MISCA) et française (Sangaris), qui font la police dans les rues de Bangui, mais on commence à revoir des militaires centrafricains en uniforme aux carrefours et dans les quartiers.

Si les uniformes sont neufs, le plus souvent, les gendarmes centrafricains ne sont pas armés, et il n’y a que cinq voitures pour 2.300 hommes. Difficile de rétablir l’ordre dans ces conditions. Difficile aussi de neutraliser des milices armées, qui tiennent des kilomètres de routes ou font régner leur loi sur des villages entiers.

On imagine une solution : intégrer les anciens rebelles de tous bords aux forces de sécurité. Mais comment savoir qui est digne de confiance, qui a commis des atrocités ? Avec quels chefs de guerre peut-on négocier ? Une chose est sûre : tous les combattants de Centrafrique veulent une place dans la nouvelle armée du pays. (source : Apic)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil