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2 avril 2014 - Belgique
CATHOLIQUE, ELLE DÉLIVRE UN MASTER EN THÉOLOGIE ISLAMIQUE

A partir de septembre 2014, la Faculté de théologie catholique néerlandophone de Louvain, en Belgique proposera un master en théologie islamique destiné principalement aux professeurs abordant la religion musulmane.

« Ce sera un programme d’études de base mettant l’accent sur l’interaction entre l’islam, les autres religions et la culture occidentale », explique le professeur Lieven Boeve, doyen de la Faculté de théologie de Leuven. Le nouveau programme vise non seulement les musulmans qui veulent approfondir leur foi, mais aussi les enseignants et les gens qui sont confrontés dans leur travail avec les élèves musulmans, des clients ou des patients.

Pour s’inscrire, il sera obligatoire de déjà posséder un diplôme de premier cycle.

Que ce soit à Louvain en Belgique ou à Fribourg en Suisse, les facultés catholiques veulent traiter de la religion musulmane sur le plan académique.

Dans les deux cas, comme d’ailleurs dans d’autres facultés de théologie, le but principal est l’approche de l’islam en dehors des courants de tendance intégriste.

Dans une interview à l‘agence de presse APIC, le recteur de l’université de Fribourg, Guido Vergauwen, considère que « le meilleur moyen de contrer le fondamentalisme est de donner à la théologie un caractère plus académique. Le christianisme l’a appris au XIIIème siècle.

L’islam devrait aussi faire probablement cette expérience. L’intégration académique d’une religion et la rationalisation des connaissances constituent la meilleure défense contre le fondamentalisme.

Si Louvain ne veut pas former des imams – qui ont leurs propres formations –ce « Centre suisse » veut non seulement s’adresser aux futurs imams, mais aussi aux travailleurs sociaux, aux enseignants et aux aumôniers d’hôpitaux et, plus largement, à tous ceux qui veulent améliorer leur connaissance de l’Islam pour, par exemple, accompagner des personnes de religion musulmane.

Dans les deux cas, l’incitation à créer ces structures n’est pas seulement religieuse. Elle émane des sphères politiques. En Belgique, le ministre flamand de l’Enseignement, Pascal Smet, a fait débloquer des crédits de 140.000 € pour cette année et 160.000 € pour les années académiques à venir.

En Suisse, le futur « Centre pour l’islam et la société » répond à une intervention parlementaire qui daté déjà de 2009. Cela a permis un financement fédéral à court terme et l’intégration ultérieure de cette formation continue à l’offre de la Faculté de théologie. (source : Cathobel)

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