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du 2 au 5 avril 2014 (semaine 14)
 

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5 avril 2014 -
L'ATHÉISME LIBERTIN THÈME SOUS-JACENT À BIEN DES RENCONTRES

Lors de l’entretien qu’il a eu avec le président Barack Obama, il y a quelques jours, le Pape n’a pas omis de parler des divergences existant entre l'administration des États-Unis et l’Église des États-Unis.

Il s'agit de plusieurs graves questions telles que les droits "à la liberté religieuse, à la vie et à l’objection de conscience". Et le communiqué qui a été publié à l’issue de leur rencontre l'a fait remarquer.

Le Pape n’aime pas affronter directement, publiquement, les puissants de ce monde et il laisse agir les épiscopats locaux. Mais, lorsqu’il n’est pas d’accord, il ne s’en cache pas et il tient à montrer qu’il prend ses distances. Les photos des rencontres officielles le démontrent. Il arbore alors une expression sévère, qui contraste avec les sourires exagérés de son interlocuteur du moment. Dans le cas présent, celui-ci est le dirigeant de la plus grande puissance mondiale.

Le pape François ne pourrait d’ailleurs pas faire autrement, étant donné qu’il porte, au fond de lui-même, un jugement radicalement critique sur les pouvoirs "mondains" de notre époque, fait remarquer le vaticaniste Sandro Magister.

Ce jugement, il ne l’a jamais formulé de manière explicite lors des rencontres. Cependant, à plusieurs reprises, il a laissé entrevoir ce qu’il pensait. C'est un philosophe qui est à l'origine du jugement que Bergoglio porte sur le monde d'aujourd’hui.

Il s’appelait Alberto Methol Ferré. Il était uruguayen, vivait à Montevideo et traversait fréquemment le Rio de la Plata pour aller rendre visite, à Buenos Aires, à son ami l’archevêque. Il est mort en 2009, à l’âge de 80 ans, mais un livre-interview paru en 2007, qui est d’une importance capitale pour comprendre non seulement sa vision du monde mais aussi celle de son ami devenu pape par la suite, a été réédité en Argentine et vient de l’être aussi en Italie.

Lorsque Bergoglio présenta ce livre à l’occasion de la publication de sa première édition, à Buenos Aires, il en fit l’éloge en disant que c’était un texte d’une "profondeur métaphysique". Et en 2011, ce même Bergoglio, préfaçant un livre écrit par un de leurs amis communs – Guzman Carriquiry Lecour, Uruguayen, secrétaire de la commission pontificale pour l'Amérique latine, le laïc qui a le plus haut grade au Vatican –exprima sa reconnaissance au "génial penseur du Rio de la Plata" parce qu’il avait mis à nu la nouvelle idéologie dominante, après la chute des athéismes messianiques d'inspiration marxiste.

Cette nouvelle idéologie est celle que Methol Ferrè appelait "athéisme libertin". Et que Bergoglio décrivait de la manière suivante dans la présentation du livre:

"L'athéisme hédoniste et ses suppléments d’âme néo-gnostiques sont devenus la culture dominante, avec une projection et une diffusion mondiales. Ils constituent l'atmosphère du temps où nous vivons, le nouvel opium du peuple.

" Non seulement la 'pensée unique' est socialement et politiquement totalitaire, mais, en plus, elle a des structures gnostiques : elle n’est pas humaine, elle propose à nouveau les différentes formes de rationalisme absolutiste... Ce qui domine, c’est le 'théisme nébulisé', un théisme diffus, sans incarnation historique ; dans le meilleur des cas, créateur de l'œcuménisme maçonnique". (source : Chiesa)


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