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du 2 au 5 avril 2014 (semaine 14)
 

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5 avril 2014 -
L'ACTUALITÉ DU CONCILE DE TRENTE ET DE VATICAN II

Dans un entretien publié dans "Le Rocher", Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX, met en cause le concile Vatican II, au travers des décisions de Benoît XVI et du Pape François. John O'Malley remet les choses en place.

" Ce qu’a fait Benoît XVI avec son « herméneutique de la continuité » c'est une rupture, dit Mgr Fellay. Jusqu’à Benoît XVI, c’était clair : il y avait le passé – la tradition – et puis Vatican II. Pour tout le monde, il y avait eu une rupture et personne ne la contestait.

" Benoît XVI a déclaré que l’Eglise ne peut pas se passer du passé, elle doit le garder, et que le présent est « intégré » au passé. Pour Benoît XVI, le concile Vatican II appartient à la Tradition. On est alors dans l’équivoque complète. Lorsque Vatican II dit le contraire de ce qui a été affirmé jusqu’alors, il n’y a pas « d’herméneutique de la continuité ».

" Mais Benoît XVI y tenait car il voulait sauver le Concile, récupérer le Concile en disant une vérité, c’est ce qui cause la confusion ... Par deux fois dans son pontificat, au début et à la fin – il a introduit l’idée d’un faux concile, le « concile des médias » ou para-concile qui se serait substitué au vrai concile dans la réception qu’ont eue les fidèles du concile. C’est extrêmement subtil. Il reconnaît qu’il y a des erreurs, qu’il y a des choses qui ne vont pas, mais il les attribue à ce faux concile. Malheureusement ce n’est qu’un artifice pour soustraire les erreurs du concile, pour sauver le concile.

" Le pape François est le premier défenseur de toutes ces erreurs de Vatican II. Sa définition du concile par exemple : pour lui, le concile est une relecture de l’Evangile à la lumière de la civilisation, de la culture contemporaine. Pour lui, la lumière pour comprendre l’Evangile aujourd’hui, c’est la civilisation moderne.

" Mais c’est contraire à la foi qui dit que la lumière avec laquelle il faut lire l’évangile, c’est le Bon Dieu. C’est ça la théologie. Et François de nous dire que le meilleur fruit du concile, la meilleure illustration de l’efficacité du concile, c’est la nouvelle messe. Nous sommes d’accord : la nouvelle messe est bien le fruit du concile. Mais lui dit que c’est bien, et nous disons que c’est mal, voilà la différence."

Plus approofondi dans son analyse et pour établir l'exacte vérité,par une analyse d'une grande rigueur, un livre vient de paraître, un livre fondamental qui ne peut être négligé sur un tel problème : "Le Concile de Trente - Ce qui s'est vraiment passé", par John W O'Malley (Lessius)

" Qu’on ne s’y trompe pas, ce livre est formidablement actuel. Il nourrira tous ceux qui sont concernés par le devenir de l’Église et par l’histoire moderne tout court. Le jésuite américain, qui nous a déjà donné un maître livre sur Vatican II, fournit ici une synthèse brillante : il décrit la complexité politique et ecclésiale du temps, il met en valeur les enjeux des débats, il éclaire les questions difficiles (Écriture et traditions, justification par la foi et les œuvres, doctrine et réforme).

" Les simplismes deviennent impossibles, car il détruit les préjugés désastreux sur ce concile qu’on cite souvent sans le connaître (il montre de manière convaincante que Trente est un concile « pastoral » !, que la relation du concile avec les luthériens n’a rien à voir avec ce qu’on affirme souvent, etc.). Et tout cela, il le raconte avec une telle maîtrise que son ouvrage est plus passionnant que beaucoup de romans, " écrit Jean-François Rod.

" L'auteur fournit une introduction accessible à tous et utile tant aux théologiens qu'aux historiens.

"Il possède ce talent rare de faire revivre l'histoire dans sa complexité et sa vérité." (source : FPIC)


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