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9 avril 2014 - Québec
UN DÉCLIN SANS PRÉCÉDENT

Selon un sondage du Centre de recherches sur l'opinion publique (CROP) pour le compte de Radio-Canada à Montréal, l’appartenance à l’Eglise des Québécois a fondu comme neige au soleil.

Ce sondage, dont les résultats ont été publiés en mars dernier, montre que moins de 60 % des Québécois se disent encore catholiques. 1.000 questionnaires ont été remplis par le biais d'un panel web.

En 2001, les catholiques formaient encore 83 % de la population québécoise, dix ans plus tard, ce nombre baissait déjà à 75 %. Aujourd'hui, 82 % des Québécois ne mettent jamais les pieds à l’Eglise sinon lors d’occasions spéciales, comme les funérailles, les baptêmes ou les mariages.

De plus, les croyances centrales du christianisme se diluent. Seuls 56 % des catholiques estiment que le message de Jésus est toujours pertinent tandis que 55 % voient en Jésus de Nazareth «le fils de Dieu». Mais pour 45 % d’entre eux, il est un philosophe, un illuminé, un homme ordinaire.

Les débats entourant la "Charte des valeurs", un projet de loi déposé en novembre dernier à l'Assemblée nationale du Québec, le port du voile islamique dans la fonction publique, le crucifix à l'Assemblée nationale et les "accommodements raisonnables" (ajustements nécessaires en faveur des différentes minorités au sein de la société civile) donnent l'impression que les Québécois sont polarisés sur la question de la religion. Mais, en fait souligne Radio Canada,(RVM), "la réalité démontre que peu de Québécois ont encore la foi".

Le sondage, réalisé pour l'émission "Second Regard", qui explore divers aspects de la pratique religieuse et de la vie spirituelle au Canada et dans le monde, découvre l'âme des Québécois. Les résultats de cette enquête d'opinion "illustrent bien le déclin sans précédent des catholiques au Québec". Pour une forte majorité de catholiques québécois, la religion n'a maintenant que peu ou pas d'importance dans leur vie (…) Selon ce récent sondage, 20 % des Québécois auraient abandonné la religion catholique au cours des quatre dernières années".

"On voit que nous sommes entrés dans une autre phase", constate Martin Meunier sociologue des religions à l'Université d'Ottawa. Parmi les Québécois qui se disent catholiques, seulement 32 % affirment que c'est parce qu'ils ont la foi. De plus, 59 % se disent catholiques parce qu'ils ont été baptisés; 35 % parce que leurs parents sont catholiques. 60% des parents catholiques ne parlent que rarement ou jamais de religion à leurs enfants.

Ils ler parlent très peu de Jésus, le Christ. A la rigueur comme un modèle "caritatif" mais combien hésitet à le vivre comme Dieu au coeur de leur famille.

"Les changements se sont produits tellement rapidement, dans la société et dans l'Eglise. On a essayé de bien des façons de s'ajuster et on n'a pas trouvé encore la bonne façon de le faire», commente pour sa part Gérald Cyprien Lacroix, nouveau cardinal de Québec. (source : RVM)

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