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FlashPress - Infocatho
du 10 au 13 avril 2014 (semaine 15)
 

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13 avril 2014
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REGARDE-TOI ! QUI ES-TU ? A QUI RESSEMBLES-TU ?

Avec le dimanche 14 avril et la messe des Rameaux, le pape François a ouvert les festivités de Pâques en appelant les chrétiens à s'interroger pour savoir s'ils ressemblent à ceux qui trahirent Jésus ou aux "courageux" qui lui furent fidèles.

"Où est mon cœur, auquel de ces personnages (de l'Évangile) est-ce que je ressemble ? Cette question nous accompagnera toute la semaine", a lancé le Pape sur un ton grave en improvisant totalement son homélie.

Auparavant, il avait présidé la procession des Rameaux, appuyé sur un bâton sculpté pour l'occasion par les détenus de la prison de San Remo (centre-ouest de l'Italie), entouré d'une centaine de jeunes prêtres et d'évêques. Vers 8 h 30, vêtu de la traditionnelle chasuble liturgique rouge, il a pris la parole, mais n'a pas lu le texte distribué à l'avance où il devait surtout rappeler l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem, célébrée, selon la tradition chrétienne, lors de la messe des Rameaux.

Au contraire, le pape a choisi d'insister sur le fait que le dimanche des Rameaux correspond aussi à la lecture de la Passion du Christ. "Qui suis-je devant Jésus qui souffre ?" a lancé le Pape, provoquant une tension palpable dans la foule qui remplissait l'immense place Saint-Pierre.

" On a entendu tellement de noms, de dirigeants, prêtres, de pharisiens, de docteurs de la loi qui avaient décidé de le tuer, suis-je l'un d'eux ?" a-t-il ajouté en marquant de longues pauses.

" Suis-je comme Judas, capable de trahir Jésus (ou) comme les disciples qui ne comprenaient rien, qui s'endormaient pendant que le Seigneur souffrait, ma vie est-elle endormie ?" a poursuivi le Pape.

Il a poursuivi avec lenteur son homélie, appelant les fidèles à se demander s'ils sont "comme l'autre disciple qui voulait tout résoudre par l'épée" ou "comme Judas qui fait semblant d'aimer Jésus, de l'embrasser avant de le trahir".

Son message très symbolique visait aussi "ces dirigeants qui improvisent un tribunal, acceptent de faux témoignages", le procurateur de Judée Ponce Pilate qui, "face à une situation difficile, s'en lave les mains, n'assume pas ses responsabilités", et les soldats qui "frappent le Seigneur, lui crachent dessus, l'insultent, s'amusent à l'humilier".

Mais il a aussi cité des exemples positifs relatés dans l'Évangile comme le personnage de Simon de Cyrène, "qui rentrait du travail fatigué, mais a eu la bonne volonté d'aider le Seigneur à porter la croix" et "ces femmes courageuses, dont la maman de Jésus, qui étaient là, souffraient en silence".

Une vision symbolique du Pape à propos de comment "être chrétien" face aux difficultés mais aussi dans la fidélité au message de Jésus qui amène forcément les fidèles à s'interroger sur leur rôle dans l'Église, mais qui doit aussi amener l'Église à s'interroger sur son propre rôle. (source : News.va.)

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