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du 14 au 19 avril 2014 (semaine 16)
 


-19 avril 2014 - Terre Sainte
DES LIEUX DE CULTE CHRÉTIENS VANDALISÉS

En Terre Sainte, depuis 2009, une trentaine de lieux de culte chrétiens ont été vandalisés et l’identité des vandales n’est pas claire. Selon le porte-parole de la police israélienne, ils sont sans doute issus des milieux extrémistes juifs.

Le 1er avril, le monastère catholique consacré à « Marie, Reine de la Palestine », près de Beit Shemesh, à l’ouest de Jérusalem, était vandalisé. Sur les murs, des graffitis antichrétiens – « Jésus est un singe, Marie est une vache » – ont été tagués en hébreu, tandis que les pneus de cinq véhicules étaient crevés.

Deux jours plus tard, c’était au tour de Jish, un village maronite près de Safed : les pneus de 40 véhicules étaient crevés, et l’inscription « Les non-juifs devraient être évacués de notre pays » était peinte sur les murs.

Il reste que les actes de vandalisme antichrétiens se multiplient singulièrement ces derniers mois. En août, un cocktail Molotov avait été lancé contre le monastère catholique de Beit Jamal, près de Beit Shemesh, où sont retirées les Sœurs de Bethléem.

Là encore des graffitis en hébreu : « Mort aux goys » et « Vengeance ». Les mêmes inscriptions offensantes avaient été taguées en septembre et octobre 2012 sur une église baptiste, sur la porte d’entrée d’un couvent franciscain du Mont Sion ou encore, à deux reprises sur le monastère de la vallée de la Croix. À 20 km de Jérusalem, c’est la porte du monastère trappiste de Latroun qui était incendiée

La politique est d’agresser tous ceux qui sont considérés comme faisant entrave à la colonisation des Territoires palestiniens. À commencer par les Palestiniens, victimes de « descentes punitives ». Leurs oliveraies et plantations sont arrachées ou incendiées, leurs puits et mosquées saccagés.

Le Patriarcat latin de Jérusalem a émis de « vives protestations ». En 2012, les évêques catholiques de Terre sainte ont exprimé leur « profonde consternation », et appelé à « un changement du système éducatif de certaines écoles (israéliennes) où sont enseignés le mépris et l’intolérance ».

Et le P. Pierbattista Pizzaballa, custode franciscain de Terre sainte, a demandé au président israélien Shimon Peres d’intervenir « afin que les coupables soient arrêtés ». Comme toute la classe politique israélienne, le président Shimon Peres dénonce « un fléau intolérable, et foncièrement contraire à l’esprit du judaïsme ».

Recevant fin décembre une délégation de responsables des Églises chrétiennes, lui et le ministre de l’intérieur Gideon Sa’ar ont regretté ces actes de vandalisme et assuré vouloir les combattre. « Il n’y a pas de place pour la violence au sein de notre société, encore moins lorsque celle-ci vise des personnes ou des lieux saints ». (source : LPJ)


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