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du 20 au 24 avril 2014 (semaine 16)
 

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24 avril 2014 -
Centrafrique
LES VIOLENCES INTERCOMMUNAUTAIRES

Pour se venger des sévices que leur a infligés l'ex-rébellion Séléka à majorité musulmane quand elle était au pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014, des groupes chrétiens antibalaka attaquent dans des régions musulmanes.

Plus de 90 musulmans basés à Bangui ont été évacués par l'ONU en direction de Bambari, une ville du centre à majorité chrétienne, ont déclaré des responsables locaux le 21 avril. Ils ont été déplacés pour échapper aux violences et exactions commises dans la capitale centrafricaine et plus spécifiquement dans le PK 1, un quartier autrefois mixte aujourd'hui théâtre de heurts quotidiens.

« C'est une mesure visant à sauver leurs vies, prise en dernier recours, après avoir longtemps réfléchi sur leurs cas », a déclaré Tammi Sharpe, adjointe au responsable du HCR en Centrafrique. Le convoi a été la cible de jets de pierres à Sibut, à moins de 200 km de Bangui, une ville tenue par la force africaine Misca, mais où les anti-balaka sont très présents.

D'autres musulmans issus de la même communauté que les 93 déplacés restent à Bangui. Leur relocalisation se fera « au cas par cas », selon « la volonté de ces personnes » et celle des autorités centrafricaines. À Bambari, 45.000 habitants, musulmans et chrétiens, vivent en « harmonie », a déclaré le préfet de Bambari, El Hadj Abacar ben Ousmane. « Nous ne voyons aucun inconvénient à en accueillir d'autres. Nous ne faisons pas de différence ».

Après le Pape, qui a demandé la paix au Centrafrique lors de la bénédiction Urbi et Orbi", c'était au tour de l'archevêque sud-africain Desmond Tutu de faire part de ses inquiétudes lors du dimanche de Pâques. « Le pays est au bord du génocide, certains diront même qu'il a déjà commencé », a déclaré le prix Nobel de la paix. La violence qui sévit dans le pays depuis plus d'un an a radicalement transformé le pays en une région du globe où règnent « anarchie, haine et nettoyage ethnique ».

Les Centrafricains « détiennent la clef pour une paix durable. Les habitants doivent réapprendre à vivre ensemble ». Desmond Tutu les a appelés au pardon. « Quand nous pardonnons, nous nous libérons et semons la graine d'un nouveau départ. Cela a un effet multiplicateur puissant ».

Le prix Nobel de la paix apprécie aussi l'autorisation par l'Onu du prochain déploiement d'une force de maintien de la paix en Centrafrique. Un « énorme soulagement »qui aidera les forces françaises et africaines déjà présentes sur le terrain à « restaurer les systèmes brisés, comme le maintien de l'ordre et la justice ». (source : AFP)


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