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du 20 au 24 avril 2014 (semaine 16)
 

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24 avril 2014 -

DES OTAGES "OUBLIÉS" EN SYRIE

On reste sans nouvelle des deux métropolites orthodoxes d’Alep, enlevés il y a un an jour pour jour, le 22 avril 2013, Mgr Georges Yohanna Ibrahim, évêque syro-orthodoxe, et Mgr Boulos al-Yazigi, évêque grec-orthodoxe.

Ils avaient été enlevés par des hommes armés islamistes près de la frontière turque. Une veillée de prière œcuménique a eu lieu le mercredi 23 avril, dans leur ville, en la fête de la Saint-Georges.

Les chrétiens orthodoxes et catholiques sont solidaires. Mi-mars, lors de sa session de printemps au Liban, l'Assemblée de la Hiérarchie Catholique en Syrie a dit prier « pour les âmes de toutes les victimes (…). Nous nous souvenons des personnes kidnappées, surtout nos deux frères les Métropolites Youhanna Ibrahim et Boulos Yazaji », pouvait-on lire dans un message publié à l’issue de leur journée de travail par Gregorios III, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient d'Alexandrie et de Jérusalem, et président de l'Assemblée.

Fin janvier, au nom de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill de Moscou avait interpellé les participants à la conférence de Genève II pour la paix en Syrie. Il leur a demandé de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir « l’arrêt immédiat et inconditionnel des opérations militaires et la mise en place d’un dialogue entre tous les Syriens ».

Conscient de la menace que font peser les rebelles islamistes, il leur demandait en particulier que soit respectée la liberté des chrétiens qui vivent au Moyen-Orient depuis plus de deux mille ans et « font partie intégrante de la société syrienne ». Le patriarche se dit convaincu que la Syrie doit rester un Etat où les droits et la dignité des représentants de tous les groupes nationaux, ethniques et religieux soient respectés et pour lui, le premier pas vers la paix et la stabilité doit être la libération des otages et l’empêchement de toute profanation des sanctuaires religieux, des monuments culturels et historiques.

Ces enlèvements « criminels » ou « politiques » sont une des « plaies » de la guerre syrienne, a rappelé le nonce apostolique à Damas. Interrogé par Cecilia Seppia sur le sort du jésuite italien disparu en juillet alors qu’il se trouvait à Raqqa, zone au nord de la Syrie sous contrôle de "l’Etat islamiste en Irak et au Levant," Mgr Zenari ne se prononce pas.

Concernant le père Paolo Dall’Oglio, la presse italienne a rapporté ce lundi des informations provenant de "l’Armée syrienne libre", sans plus de précision, affirmant que le jésuite était vivant et se trouvait dans une prison de l’EIIL. Le ministère italien des Affaires étrangères s’est montré plus réservé. Son cas, « comme tous les autres », est suivi « avec la plus grande attention », indique l’Unité de crise du ministère qui insiste sur l’opportunité de se montrer « prudent » sur de tels dossiers. (source : Radio-Vatican)


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