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du 20 au 24 avril 2014 (semaine 16)
 

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24 avril 2014 -
Syrie
ILS ONT ÉTÉ CRUCIFIÉS

C'est un récit plein d'horreur, qu'a raconté Soeur Raghid, qui a dirigé l'école du patriarcat gréco-catholique à Damas. Des chrétiens qui refusaient de prononcer la profession de foi musulmane ont été crucifiés par des jihadistes en Syrie.

Selon la Soeur, qui vit maintenant en France et s'exprimait le 18 avril à Radio Vatican, "dans les villes ou villages qui sont occupés par les éléments armés, les djihadistes et tous les groupes musulmans extrémistes proposent aux chrétiens soit la chahada (la profession de foi musulmane) soit la mort.

Quelques fois, on demande une rançon". "C'est impossible, a-t-elle ajouté, de renier leur foi donc, ils subissent le martyre. Et le martyre d'une façon extrêmement inhumaine, d'une extrême violence qui n'a pas de nom. Si vous voulez des exemples, à Maaloula, ils ont crucifié deux jeunes gens parce qu'ils n'ont pas voulu dire la chahada. Ils disent 'alors, vous voulez mourir comme votre maître en qui vous croyez. Vous avez le choix: soit vous dites la chahada, soit vous êtes crucifiés' ".

"Il y en a un qui a été crucifié devant son papa. On a même tué son papa. Ce qui s'est passé par exemple à Abra, dans la zone industrielle, dans la banlieue de Damas", a-t-elle rapporté. Selon elle, après des massacres, des jihadistes ont parfois "pris les têtes et joué au foot avec elles", ont pris les bébés des femmes et "les ont accroché aux arbres avec leurs cordons ombilicaux".
français
Radio Vatican a publié cette interview le jour où l'Eglise commémore la crucifixion du Christ à Jérusalem. Alors que la guerre civile donne lieu à des massacres commis par toutes les parties, la minorité chrétienne s'est en majorité prononcée pour le régime laïc de Bachar al-Assad, par crainte précisément des islamisations.

La Syrie étai un pays laïc, au plein sens du terme. Il y avait une convivialité entre chrétiens et musulmans. Donc, ils s’acceptaient, ils vivaient dans la simplicité. Malheureusement, les évènements sont arrivés. Au début, ils se soutenaient encore. Même jusqu’à présent, toute la minorité qui est neutre continue à se soutenir.

On vit tout le temps dans la peur et dans la crainte. Avant ces évènements, on vivait très bien. C’est le seul pays où les chrétiens pouvaient pratiquer, sortir et venir. Il y avait une sécurité qui ne se trouve dans aucun autre pays avoisinant. Les Églises s’entraidaient entre elles. Dès fois, on faisait des processions ensemble, entre orthodoxes et catholiques. Les chrétiens étaient chrétiens. On ne regardait pas la confession et le rite. Il y avait vraiment une entente extraordinaire.

Hélas, actuellement, ce n’est plus le cas. Il y a deux tiers des chrétiens qui ont déjà quitté le pays. Et déjà, on n’était pas nombreux. Après les menaces et le massacre de Maaloula, les chrétiens on dit : « Notre tour va arriver. Donc, sauvons les enfants ». Malgré les appels des patriarches et de notre Pape qui disaient « Non, il ne faut pas quitter. Il faut rester là. Il faut témoigner ».

J’ai fait deux invitations à ma maman pour venir en France mais par deux fois, le visa français leur a été refusé. Mes deux frères aussi comme d’autres parents, voisins ou amis. Ils ont aussi essayé mais leur visa a été refusé.

Comment aider ces chrétiens ? On ne les protège pas, ils se sentent abandonnés et on ne les laisse pas partir. Ceux qui restent sont vraiment en danger. (source : Radio-Vatican)


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