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du 25 au 28 avril 2014 (semaine 17)
 

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28 avril 2014 -
LA LIBERTÉ RELIGIEUSE EN INDE

Depuis le 7 avril dernier et jusqu’au 12 mai, les 814 millions d’électeurs indiens sont invités à renouveler Lok Sabha, la Chambre basse du Parlement, avec une possible défaite du Parti du Congrès et de la coalition au pouvoir depuis 2004.

La victoire reviendra ià l’Alliance démocratique nationale dominée par le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien) ce qui inquiètent les minorités chrétiennes et musulmanes, en raison de la complexité du jeu politique indien caractérisé par la tension entre une Constitution nationale de type laïc et les législations et pratiques idéologiquement marquées de bien des Etats particuliers.

Membre de la Compagnie de Jésus, le P. T. K. John est professeur émérite de théologie systématique à l'Institut de théologie de Vidyajyoti, à Delhi, qui est au Conseil national de l'Union populaire pour les libertés civiles, compare la lliberté est à l’oiseau qui vole ou ce que l’eau est au poisson.

Mais l’histoire millénaire de la liberté au cours des âges nous fait penser à la situation d’un oiseau en cage. Bien que constamment supprimée, réprimée ou étouffée par ceux qui exercent un pouvoir aveugle, la liberté ne cesse de relever la tête et de rompre ses liens. La liberté religieuse est l’une des expressions de la liberté humaine, probablement la plus fondamentale. Sa place en Inde et la manière dont elle s’y exerce, est l'objet d'une étude où il conclut qu'écrrire sur la liberté religieuse en Inde nécessite de faire preuve de modestie et de réalisme.

Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la société contemporaine a une notion assez complexe de la liberté religieuse, notion élaborée à la suite de longues luttes. Ensuite la liberté religieuse est une expression de la liberté humaine elle-même. Tout comme les valeurs démocratiques d’égalité, de justice, de primat de la dignité et des droits des personnes ne sont pas négociables, ainsi la valeur de liberté. Ce n’est qu’avec précaution qu’on peut appliquer des critères transculturels à une évaluation de la situation en Inde.

Troisièmement, des pratiques religieuses populaires communes à l’ensemble de la population ont régulièrement eu cours. L’une d’elles, par exemple, qui s’est largement répandue c’est la fréquentation, de la part de fidèles d’autres religions, de tombeaux et de centres de pèlerinages appartenant à une religion particulière. Des croyants d’une tradition religieuse peuvent participer sans difficulté à des célébrations festives d’autres traditions.

Un autre élément positif est le fait que les livres de textes des écoles et collèges propagent une information de base sur les religions indiennes. A travers eux, beaucoup apprennent à connaître les diverses religions, leurs écritures, leurs rituels, leurs leaders, leurs fêtes et leurs centres religieux les plus fameux. Une précoce initiation des jeunes esprits au pluralisme favorise son développement.

Par ailleurs, du point de vue de son identité, l’Inde s’est constituée en Etat « séculier » ou « laïc » (secular). Cela implique tout d’abord qu’il n’y a pas de religion d’Etat ; deuxièmement, que toutes les religions sont égales devant la loi ; troisièmement, que chaque citoyen est libre de professer, pratiquer et diffuser sa propre foi, dans les limites du respect de l’ordre public. En vue de faire appliquer les dispositions stipulées par la Constitution, on a mis sur pied la Commission nationale pour les minorités qui a pour tâche de se préoccuper des droits et libertés de ceux-ci.

En fait la réalité est plus complexe d'un État à un autre. D’une façon globale, on peut dire que l’Inde offre un visage social de type multi-religieux que la constitution régule en assurant la liberté religieuse à tous les citoyens.

Nous ne puvons que vous eommander de rejoindre l'étude du P. T.KP. John," La liberté religieuse en Inde" publiée le 14 avril 2014 dans : Mepasie


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