-
28 avril 2014 -
UN GLOBE-TROTTER CHARGÉ DE MISSIONS DÉLICATES

Le 26 avril,à la veille de sa participation à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean Paul II, le premier ministre français Manuel Valls a remis, la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur au cardinal Roger Etchegaray.

Il a assuré que le vice-doyen du collège cardinalice était un “homme engagé“, un “visionnaire“ et un “grand Français“.

Poursuivant l’effort du gouvernement français pour se rapprocher des catholiques après l’épisode délicat du "Mariage pour tous", l’ancien ministre de l’intérieur a commencé par évoquer la laïcité de la République française, soulignant que ce concept faisait “souvent l’objet d’incompréhensions, encore très récentes“. Après cette allusion aux critiques, au sein de son propre parti, concernant sa venue au Vatican, Manuel Valls a cependant assuré que l’indépendance de l’Etat vis-à-vis de l’Eglise n’était pas de “l’ignorance“.

A l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, Manuel Valls a présenté le cardinal Etchegaray, 91 ans, comme “un trait d’union pour incarner la transition entre Jean XXIII et Jean Paul II“.

Il a évoqué “l’accent rocailleux du Sud-Ouest“ et “le petit sourire au coin des lèvres“ de ce Basque qui fut l’un des proches collaborateurs de Jean Paul II, “un cardinal globe trotter“ en charge pour le pape polonais “de missions délicates“. Le cardinal Etchegaray est d'ailleurs connu pour les très nombreuses missions de diplomatie parallèle menées à travers le monde - en Russie, à Cuba, en Irak ou au Vietnam - à la demande de Jean Paul II.

Le cardinal Roger Etchegaray est un “homme engagé avec passion“, un “visionnaire“ à l’heure de la construction européenne, ainsi qu’un “grand Français“, a encore affirmé le premier ministre lors de cette réception à laquelle assistait notamment l’un de ses prédécesseurs, François Fillon, et nombre de cardinaux français.

Après avoir reçu la plus haute dignité de l’ordre de la Légion d’honneur, le cardinal Etchegaray a remercié le premier ministre français. Cette décoration, a-t-il entre autres affirmé avec humour, “n’a rien de la canonisation d’un vieux cardinal qui attend son heure pour rentrer au Paradis par une porte dérobée“. “Liberté, égalité, fraternité“, a encore assuré le haut prélat à propos de la devise de la République française, sont des mots qui doivent “retrouver leur verdeur“, mais aussi “leur racine divine“. (source : Apic)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil