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du 25 au 28 avril 2014 (semaine 17)
 

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28 avril 2014 -
AVEC LES COMMUNAUTÉS AFRICAINES EN FRANCE

Cent responsables et animateurs des communautés chrétiennes africaines en France se sont retrouvés pour la 35e rencontre nationale annuelle les 26 et 27 avril 2014 à Lisieux.

Ce fut un temps fort d'échange et de formation, et une belle occasion pour évoquer les aumôneries nationales de la migration.

" Notre lettre de mission, rappelle ces animateurs, nous envoie pour permettre de vivre la communion de l'Église et une évangélisation adaptée à chaque communauté. Le pôle « jeunes issus de l'immigration » ou encore les aumôneries nationales de la migration œuvrent avec une seule visée. Nous faisons tous partie de la même Église, nous devons vivre cette union, la catholicité.

" Nous savons que ce n'est pas facile, car chacun a sa manière de vivre sa foi. Les aumôneries proposent des étapes. Elles sont des chemins vers la communion », indique Jacklin Pavilla, directrice adjointe du service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes.

L'Église compte en France vingt-deux aumôneries catholiques nationales de la migration. Elles rassemblent les personnes selon leur pays d'origine, leur langue ou encore leur continent dans le cas des communautés chrétiennes africaines. Toutes sont animées par la même grande orientation : « vivre sa foi au sein de l'Église en France, en essayant de faire partie de la communauté ecclésiale locale », poursuit Jacklin Pavilla.

Véritable pont vers l'intégration, « la communauté africaine d'Angoulême a permis à plusieurs membres d'obtenir un titre de séjour, une aide au logement, un accompagnement vers l'emploi », relève le P. Guy Vuillemin, aumônier national.

" La communauté permet d'exprimer les chocs quant à la culture française et d'expliciter les différences. Elle invite à plus d'ouverture les uns avec les autres et montre le chemin de l'Église.... C'est un moteur qui aide les diocèses et les communautés locales à être l'écoute des personnes venues d'ailleurs pour qu'elles en deviennent membres à part entière. Nombreux sont ceux qui ont vécu de grandes souffrances, mais ils gardent la foi.

" Ce témoignage de courage et de confiance peut être donné. Il peut aider les communautés locales à retrouver du souffle », souligne le P. Vuillemin. Le défi de ce vivre ensemble pour former une vraie communauté est encore pointé par Markus Agbekodo qui reprend : « Nous devons devenir frères, non pas malgré nous, mais en nous acceptant comme ayant reçu le même appel du Christ. Tout le monde a besoin de se convertir : ceux qui arrivent et ceux qui accueillent. Ensemble, nous vivons l'Église universelle et sommes signes de catholicité. Quand vous découvrez l'autre tel qu'il est, vous rencontrez un trésor ! »

La rencontre de l'autre - l'accueil de l'étranger, avec qui le Christ s'identifie en Matthieu 25 « J'étais étranger et vous m'avez accueilli » - n'est pas un simple geste de bonne volonté demandé gentiment par l'Évangile. Il s'agit d'un sacrement en ce sens qu'elle est le signe même de notre rencontre avec Dieu. La rencontre avec l'étranger est la voie voulue par le Christ pour nous permettre de rencontrer Dieu, sur le chemin vers le Royaume.

Le monde des hommes et des femmes des migrations, notre monde, est ainsi le lieu où l'homme rencontre Dieu, celui qui est différent de moi, l'Autre avec un A, celui que je ne pourrai jamais assimiler, cet Autre qui ne sera jamais Français, ce latino-américain, Philippin, Portugais ou même Italien.

Quand nous respectons l'étranger - l'autre - dans ce qu'il est, nous sommes capables de découvrir un Dieu qui se fait aimer par tous. » (source : CEF. et FPIC)

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