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du 25 au 28 avril 2014 (semaine 17)
 

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28 avril 2014 -
LOURDS DE SIGNIFICATION ET D'ESPÉRANCE

Le sommet œcuménique en Terre sainte dverait donner de l’élan à l’unité des chrétiens d’Orient et la date pascale commune sont comme deux signaux perçus comme une grâce par les Chrétiens du Proche-Orient.

Cinquante ans après la rencontre de Paul VI et d’Athénagoras, ces deux événements ont été longtemps espérés pour « booster » la présence des chrétiens d’Orient dans une période historiquement cruciale.

Nul doute que bien des chefs des Églises d’Orient ont rêvé d’être les témoins oculaires de ce nouveau sommet œcuménique de première importance. Mais dans le même temps pour des raisons liées au conflit israélo-arabe, ces prélats attendent impatiemment l’établissement de la justice et de la paix entre les Palestiniens et les Israéliens pour franchir le pas.

Il va sans dire que, indépendamment des aspects interreligieux qui marqueront les trois étapes de ce voyage fin mai à Amman, à Bethléem et à Jérusalem, les responsables orientaux vont scruter chaque mot et geste du pape et du patriarche œcuménique.

La déclaration commune au Saint-Sépulcre donnera nécessairement une bouffée d’espérance car, d’après ces prélats, « en Orient, nous serons chrétiens ensemble ou nous ne serons pas ».

La démarche de Bartholomée auprès du Vatican n’a pas été tout à fait étrangère à l’ouverture du patriarche Kirill de Moscou en direction du nouveau Pape de Rome. Un rapprochement au sommet entre les catholiques et les orthodoxes a été mis en œuvre depuis la visite du patriarche Cyrille en Syrie et au Liban à la mi-novembre 2011, ainsi que par les initiatives du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures.

Le chef de l’Église de Russie, qui a réhabilité solennellement son rôle comme protecteur des chrétiens orthodoxes au Levant, place de grands espoirs sur le pape François et ses positions, notamment visà-vis des persécutions des chrétiens du Proche-Orient.

La célébration œcuménique au Saint-Sépulcre va être un geste lourd de signification et d’espérance, car la mémoire des peuples de la région est, marquée depuis des années par les conséquences néfastes de la Première Guerre mondiale dans cette régon, en termes d’équilibre, des bouleversements entraînant soulèvements, violences, déplacements de populations et accélération de l’exode des chrétiens d’Irak, de Syrie, du Liban, de Palestine et d’Égypte.

À la veille de cette rencontre œcuménique, le patriarche latin de Jérusalem Mgr Fouad Twal est le mieux placé pour exprimer cette inquiétude existentielle. Dans son homélie pascale, il est monté au créneau pour inciter les chrétiens à ne plus se taire, car « la Terre sainte est déchirée ».

La situation au Proche-Orient est un appel pressant à l’œcuménisme spirituel et du « vivre ensemble ». Et la visite du Pape ne peut être transformée en un "show médiatique" autour du Pape par des fidèles enthousiastes de François. Il s'agit d'une rencontre ecclésiale entre tous les horizons de l'Église universelle. Le style des enthousiasmes de la place Saint Pierre seraient déplacés autour du sanctuaire de la Résurrection. (source : FPIC)

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