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du 3 au 6 mai 2014 (semaine 19)
 

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6 mai 2014 - Ukraine
LES RIVES DU DNIEPR ET LE BERCEAU DE LA RUSSIE


Pour le peuple russe, le berceau de la Russie se trouve sur les rives du Dniepr quand le Varègue Vladimir venu du Rusland suédois, s'installa et devint un allié de l'empire byzantin de Constantinople.

Les millions d'habitants de l'Ukraine orientale ont été aussi longtemps désignés sous l'appellation de «Petits-Russiens» du fait de leur parenté étroite avec la Russie. En effet, c'est autour de Kiev, capitale actuelle de l'Ukraine, que la nation russe est née, aux alentours de l'An Mil, avant qu'elle ne soit divisée en trois groupes principaux : Russes proprement dits, Ukrainiens et Biélorusses, avec des langues nationales qui ont lentement et légèrement dérivé par rapport à l'ancienne langue commune.

Après le baptême du grand-prince de Kiev Vladimir, en 988, une fédération prospère constituée de principautés marchandes s'épanouit autour de Kiev.

Au IXème siècle, Kiev est prise aux Khazars par les Varègues (Vikings orientaux en russe) d’Oleg le Sage (de Novgorod). Située sur des routes marchandes lucratives, Kiev devient rapidement le centre d'un puissant État slave, appelé « Rus » ou Ruthénie.

En 1386, l'État polono-lituanien s'empare de l'Ukraine occidentale. Des conflits vont naître car es nouveaux souverains, catholiques supportent mal leurs sujets orthodoxes de rite byzantin.

Les seigneurs polonais s'attribuent d'immenses domaines où le statut, fixe les paysans et leur descendance au domaine, alors qu'il est en voie de disparition dans toute la chrétienté occidentale.

En 1654, las d'être harcelés par les Polonais, les paysans se placent sous la protection du tsar qui règne à Moscou.

La Pologne proteste et il s'ensuit une longue guerre qui se termine par le traité de paix d'Androussovo du 31 janvier 1667. À cette occasion, la Russie des Romanov, en pleine ascension, récupère la rive orientale du Dniepr, et vingt ans plus tard, seule la Galicie demeure polonaise.

Dans l'esprit du tsar, l'Ukraine est terre russe et n'a droit à aucun statut particulier. Ainsi le métropolite de Kiev, chef religieux de l'Église orthodoxe ukrainienne, est placé sous l'autorité du patriarcat de Moscou. C'est dès lors du joug russe que commencent à pâtir les Cosaques et autres Ukrainiens.

Quand le tsar Pierre le Grand entre en guerre avec le roi de Suède Charles XII, le nouveau chef des Cosaques, le hetman Ivan Mazeppa, offre son alliance à ce dernier. Et Charles XII, désireux de soutenir son providentiel allié, décide de le rejoindre avec son armée au lieu de marcher sur Moscou.

Il met le siège devant Poltava mais en est délogé le 8 juillet 1709 par des renforts russes. Charles XII et Mazeppa n'ont plus d'autre choix que de demander asile à la Turquie. C'en est fini pour deux siècles des espoirs d'indépendance ukrainienne, entre la Russie et la Pologne. Catherine II la Grande destitue le dernier hetman cosaque et abolit les dernières libertés cosaques.

La reconquête de l'Ukraine par Moscou est complétée à la faveur des deux premiers partages de la Pologne, en 1772 et en 1793. Ils font passer l'ensemble du territoire ukrainien mais aussi la Biélorussie avec Minsk sous l'autorité du tsar.

À la fin de 1918, les Alliés interviennent dans le sud de l'Ukraine pour soutenir les Russes Blancs d'Anton Dénikine dans la guerre civile russe. Odessa, Sébastopol et d'autres localités côtières sont occupées par les Français, mais l'intervention tourne court en raison du manque de moyens engagés et de l'hostilité de la population (mars-avril 1919). L'Ukraine est envahie par l'Armée rouge et ramenée dans le giron russe.

L'histoire contemporaine de l'Ukraine est trop complexe pour qu'on puisse la détailler en quelqes phraséologies. (source : FPIC)

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