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du 7 au 10 mai 2014 (semaine 19)
 

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10 mai 2014 - Égypte
LES CHRÉTIENS ET LA PEUR DU KIDNAPPING

A la fin du mois, l'Egypte votera pour connaître son futur président. Le maréchal Sissi est le favori et son défi majeur : faire revenir la sécurité dans le pays, secoué par des violences à répétition et des agressions qui visent la minorité chrétienne.

A Minya, une ville située en moyenne Egypte, à 300 km au sud du Caire, le vide sécuritaire fait émerger un phénomène très inquiétant : des chrétiens sont victimes d'enlèvement, des kidnappings de plus en plus fréquents. Dans cette ville, les associations font part d'une cinquantaine de cas ces six derniers mois. Ce qui veut dire qu'il y a en a beaucoup plus car une seule loi prévaut là bas, celle du silence.

Un exemple, celui de Hani Sidhom qui est pharmacien, donc supposé à l'aise financièrement, c'est pour ça qu'il est enlevé à la sortie de son travail. Après 48 heures de torture et de cauchemar, il est l'objet d'un simulacre d'exécution, La famille de Hani a payé 30.000 euros de rançon pour le revoir le plus vite possible. Ces ravisseurs sont des bandits, avant tout motivés par l'argent.

Mais depuis les événements politiques de cet été, il y a dorénavant une motivation religieuse. C'est ce qu'explique Peter Hany, très investi dans la communauté copte, qui a répertorié les cas d'enlèvements dans la région : " Les Frères musulmans n'ont plus d'argent, dit-il. Les rançons leur servent et la communauté copte vit donc avec cette menace qui plane au dessus d'elle. Désormais, les ravisseurs ciblent même les familles pauvres. Dans le village de Towa, minuscule endroit en périphérie de Minya, cinq personnes ont été enlevées dont un petit d'un an et demi libéré contre une rançon de 500 euros, le maximum que ses parents pouvaient donner.

Les autorités pourraient endiguer le phénomène, d'après les associations qui réclament des procédures plus souples pour traquer ces preneurs d'otages. Notamment pour géolocaliser les portables. Mais à Mynia, jusqu'à présent, il n'y a jamais eu de condamnations, ni même de procès dans ces affaires d'enlèvements. (source : AFP)


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