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du 7 au 10 mai 2014 (semaine 19)
 

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10 mai 2014 - Nigeria
POURQUOI BOKO HARAM S'EN PREND AUX ÉCOLES

L’éducation, et notamment l’éducation des filles, est une obsession chez ce groupe terroriste. Haram, c’est le contraire de Halal : le mot porte l’idée d’interdit et Boko désigne les écoles à l’occidentale.

Ce qui est certain, c’est que quand le gouvernement colonial britannique ouvrit des écoles laïques au début du XXème siècle, le terme boko fut employé pour les désigner. Boko Haram signifierait en langue haoussa, « l’éducation occidentale est un péché ».

Ces terroristes savent que l’éducation des filles est l’arme la plus efficace contre l’extrémisme religieux qu’ils revendiquent. Bien plus que tous les commandos du monde. Force est d'en constater le bilan.

En mars 2012, une douzaine d’écoles publiques à Maiduguri ont été brûlées : pas moins de 10.000 élèves se sont retrouvés sans éducation. Au cours de l’annéé 2013, 50 écoles ont été détruites. Des centaines d’élèves ont été tués.

Dans la région où se trouve le pensionnat qui a été attaqué le 14 avril, toutes les écoles avaient fermé leurs portes en mars 2014, de crainte d’une attaque. Mais cette école-là, réservée aux très bonnes élèves, a rouvert ses portes pour faire passer aux jeunes filles les examens finaux.

Boko Haram considère que l’éducation à l’occidentale est un « complot contre l’islam » et appelle ses militants à tuer les professeurs et les élèves qui y participent.

Le groupe terroriste est suspecté d’avoir enlevé huit adolescentes supplémentaires dans un petit village du nord-est du pays dans la nuit de lundi à mardi. Une nouvelle attaque de Boko Haram au nord du Nigeria a fait près de 30 morts. La secte s'en est pris le 8 mai à la population d'une village près de Gamboru Ngala, où 300 habitants avaient déjà été massacrés il y a quelques jours.

C'est ce que rapporte le quotidien nigérien "The Punch". Au terme de cette dernière attaque, un pont reliant le Nigeria au Cameroun a été détruit, rapporte un porte-parole de l'armée. Il semble que le groupe ayant perpétré le massacre ait voulu empêcher toute poursuite.

Selon certaines évaluations, les quelque 200 jeunes filles enlevées début avril par la secte islamique à Chibok pourraient se trouver actuellement au Cameroun. (source : KNA et Apic)


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