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du 11 au 14 mai 2014 (semaine 20)
 

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14 mai 2014 -
LES DÉFIS DE LA RENCONTRE DE JÉRUSALEM


" Cette rencontre donnera un nouvel élan aux efforts pour l'unité des chrétiens" a assuré le président de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France le métropolite Emmanuel à propos de la rencontre de Jérusalem, en fin mai.

Dans un entretien à l’agence catholique "Catholic News Service" (CNS) il a déclaré, en précisant que les deux patriarches sont susceptibles de discuter d'une série de préoccupations communes, en particulier, le dialogue œcuménique orthodoxe - catholique, ainsi que les questions «d'intérêt général». : situation des chrétiens au Moyen-Orient, écologie, défense de la famille traditionnelle.

"Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe en Syrie et en Afrique du Nord et par la situation des chrétiens au Moyen-Orient en général", a-t-il insisté.

Mgr Emmanuel a continué en abordant les problèmes de la famille: "Nous avons le même point de vue en ce qui concerne le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme» dit-il et, citant l'encyclique du patriarche Bartholomée pour Noël 2013, dans laquelle la nécessité d'une mère et le père de l'enfant est soulignée, il a ajouté: "nous savons très bien que le Pape est très préoccupé par les questions de la famille et les bases sur lesquelles la famille chrétienne est fondée."

La rencontre à Jérusalem entre le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athënagoras de Constantinople, a conduit les deux Eglises à lever les excommunications mutuelles de 1054 et a ouvert la période moderne du dialogue œcuménique. «Nous avons parcouru un long chemin durant toutes ces années », a déclaré le métropolite.

Il a également a reconnu que des défis importants restent à relever sur le chemin vers l'unité, en particulier "les interprétations différentes de la doctrine de la primauté du Pape", mais il a dit sa reconnaissance pour les ouvertures faites par les successeurs du pape Paul à leurs« frères » de Constantinople.

La décision du saint pape Jean-Paul de rendre les reliques des saints Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome au patriarcat œcuménique en 2004, 800 ans après que les croisés les aient apportées à Rome, "fut un geste très apprécié dans notre église », a déclaré le métropolite.

Le pape Benoît XVI "connaissait très bien la théologie de l'Église orthodoxe» et a poursuivi une collaboration qu'il avait développé lorsqu'il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a dit le métropolite et il a continué en soulignant que l'admiration déclarée du Pape François pour la conception orthodoxe de la synodalité comme modèle de gouvernance de l'Eglise a été un élément «très important» dans les avancées de l'unité entre l'Orient et l'Occident.

Il a aussi noté qu'une opportunité pour un plus grand rapprochement s'offrira avec le prochain synode des évêques de l'Eglise catholique sur la famille qui envisagera, entre autre, la possibilité de donner la communion aux catholiques divorcés et remariés civilement.

Le Pape François reconnait le besoin général de miséricorde dans l'Église aujourd'hui et il a noté - mais pas approuvé - la pratique orthodoxe de permettre un deuxième ou troisième mariages, même si le premier est sacramentellement valide. «Je pense que ce serait une idée que beaucoup dans l'Église catholique adopterait" a dit le métropolite avant de conclure.

"Je pense que nous avons beaucoup à partager et beaucoup à apprendre les uns des autres." (source : Orthodoxie)


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