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du 15 au 18 mai 2014 (semaine 20)
 

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18 mai 2014 - Argentine
LA
VIOLENCE, "MALADIE SOCIALE DU PAYS"

Le document épiscopal intitulé « Bienheureux les artisans de paix », publié le 10 mai a été critiqué par les membres du gouvernement, critiques rejetées par Mgr Rubern Lugones au terme de l’Assemblée plénière des évêques argentins.

Il dénonce la violence et le manque de sécurité dans le pays, examinent les causes de la violence, dont la corruption, les mensonges, les retards dans l’administration de la justice et les problèmes des prisons.

Mgr Lugones réaffirme que ceux qui nient que la société argentine est malade de violence, ne veulent pas voir en face la réalité : « Nous constatons avec douleur et préoccupation le thème de la violence. Ceux qui nient que nous sommes malades de violence, je crois qu’ils regardent ailleurs. »

« Je ne sais pas si beaucoup de ceux qui nous critiquent aujourd’hui ont déjà marché dans les quartiers comme nous le faisons nous-mêmes – affirme Mgr Lugones. J’ai entendu à la radio que les évêques sont comme les Princes de l’Eglise. Je veux inviter ce journaliste, s’il le désire, à se mettre une paire de chaussures adaptée pour la boue et à m’accompagner parce que je marche dans le diocèse. Nombreux sont ceux qui parlent sans savoir ».

Tout le pays vit actuellement dans un climat de tension entre l’Eglise et le gouvernement, tension également alimentée par les moyens de communication, et ce à cause des réactions relatives au document des évêques. L’intention était celle de bâtir une réflexion sur la réalité, la violence que traverse le pays, ainsi que l’ont réaffirmé différents membres de l’Episcopat, proposant d’œuvrer en faveur de la formation aux valeurs chrétiennes fondamentales et renouvelant leur engagement à travailler pour assurer « la vie, la paix et la santé intégrale à notre bien-aimée patrie ».

Citant la Béatitude évangélique « Heureux les artisans de paix », le document rappelle que « nombreux sont ceux qui la mettent déjà en pratique » en promouvant des initiatives dans les écoles, les paroisses, des groupes et des organisations sociales.

« Nous les encourageons à continuer à être des instruments de paix – écrivent les évêques. Nous exhortons en particulier les responsables à développer un dialogue promouvant un consensus et des politiques publiques aptes à surmonter la situation actuelle ». « Le document constitue une proposition positive et éducative » a souligné le porte-parole des évêques, le Père Jorge Oesterheld. (source : Fides)


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