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18 mai 2014 - France
LES PETITS CHANTEURS À LA CROIX DE BOIS


Face à leur avenir, l’association des Petits Chanteurs à la croix de bois qui est en liquidation judiciaire depuis septembre dernier, espère continuer son aventure musicale.

L ’association est en redressement judiciaire depuis le 13 septembre dernier. Les problèmes financiers sont « récurrents dans l’histoire de la manécanterie », explique Vincent Canonne, qui organise leurs tournées internationales.

Un changement progressif dans la législation française du travail, obligeant désormais à rémunérer les enfants et à limiter le nombre de concerts par chanteur, a alourdi considérablement les charges. « Le dépôt de bilan était la seule manière de réformer en profondeur et de repartir sur des bases saines », assure Marc Ladefroux, actuel délégué général des Petits Chanteurs.

Le tribunal de grande instance de Sens doit se prononcer vendredi sur la reprise avec deux projets de reprise, qui émanent de la Maîtrise de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun (Saône-et-Loire) et du lycée privé Saint-Sulpice de Paris, qui délocalise la manécanterie dans un univers mixte et sans lieu de vie spécifique. L'équipe enseignante invoque la nécessité d’un enseignement adapté, conjuguant le rythme des tournées avec l’impératif d’un bon niveau scolaire pour préparer la sortie du collège, âge limite des Petits Chanteurs.

« La vision que j’ai du projet d’Autun, c’est qu’il place la musique avant tout », explique Anne-Claire Tessier, responsable de l’internat des plus jeunes. Elle insiste sur l’importance d’un projet pastoral renforcé.

Or, certains dénoncent une ingérence dans le fonctionnement de la manécanterie d’une poignée de parents, tenants d’un « christianisme replié sur lui-même ». « À l’origine, les Petits Chanteurs ont une dimension laïque », rappelle Timothée Nicolas, ancien petit chanteur et membre du conseil d’administration. « Ceux qui se revendiquent de Mgr Fernand Maillet pour aller vers plus de religieux trompent sa mémoire », assure-t-il. Ce prêtre dirigea la manécanterie pendant près de cinquante ans ouvrit le répertoire des Petits Chanteurs au chant profane.

L'histoire est là pour le dire. Durant l’été 1906, deux jeunes étudiants, Pierre Martin et Paul Berthier (Père du compositeur Jacques Berthier et grand-père de France Gall), en vacances à l’abbaye de Tamié en Savoie, forment un projet qui semble tenir du rêve : créer une maîtrise d’enfants qui irait d’église en église, de ville en ville, porter le témoignage vivant des splendeurs de la musique religieuse.

En 1924, la direction de la Manécanterie est confiée à un jeune prêtre, l'Abbé Maillet. Homme d'une stature exceptionnelle, animé d'une foi débordante, l'Abbé Maillet ne tarde pas à imprimer sa marque dans la vie des Petits Chanteurs.

Le répertoire musical, exclusivement religieux, était jusque-là essentiellement composé de grégorien et de musique polyphonique des XVe et XVIe siècles : Jehan Mouton, Josquin des Prés, Palestrina, Victoria, Roland de Lassus. Sous son impulsion s'ajoutent à ce répertoire des pièces d'auteurs contemporains composées parfois spécialement pour la Manécanterie : Darius Milhaud, Francis Poulenc, suivis plus tard par Florent Schmitt, Arthur Honegger.

Il innove par ailleurs en dotant les Petits Chanteurs d'un répertoire profane avec des chansons populaires françaises et étrangères et des œuvres de premier plan : Vincent d'Indy, Claude Debussy, Maurice Ravel, Jacques Ibert, Claude Delvincourt. (Source : FPIC)

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