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21 mai 2014 - trois voix
UN CONTEXTE, UN ÉVÉNEMENT, UN ENJEU


Nous retransmettons ici un éditorial du journal "La Croix". C'est dans ce quotidien catholique que vous trouverez les meilleurs compte-rendus et les meilleurs analyses.

LE CONTEXTE
Un voyage commémoratif à signification religieuse.

• Le pape François l’a indiqué lui-même à la presse dès son vol retour de Rio, fin juillet : son déplacement en Terre sainte célèbre le 50e anniversaire du voyage de Paul VI, les 5 et 6 janvier 1964, à Jérusalem, où ce dernier rencontra le patriarche orthodoxe de Constantinople, Athénagoras. Il se veut répéter ce voyage historique : le nouveau Pape retrouvera le 25 mai l’actuel patriarche de Constantinople, Bartholomeos Ier.

Cette rencontre, en présence des représentants des 13 Églises chrétiennes catholiques ou non, de Jérusalem souvent rivales, se veut le point d’orgue du voyage.

Ce « pèlerinage de prière », comme le pape François l’a annoncé le 5 janvier, présente aussi une dimension interreligieuse, incontournable en Terre sainte. La visite en Jordanie, puis sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, mettra en valeur le dialogue avec l’islam.

Sa venue au Mur des lamentations, puis au mémorial de Yad Vashem, manifestera sa sympathie pour le monde juif. La composition même de la délégation souligne, de façon inédite, son caractère interreligieux. Le rabbin de Buenos Aires, Abraham Skorka, vieil ami de Jorge Bergoglio, et Omar Abboud, président de l’Institut pour le dialogue interreligieux de la capitale argentine, accompagnent le Pape.

L’ÉVÉNEMENT
Un pèlerinage au pas de course

Le Pape va se rendre sur plusieurs grands lieux saints de la vie de Jésus. Il commencera par le lieu du baptême du Christ, à Béthanie, sur les rives du Jourdain, le 24 mai.

Le lendemain matin, il célébrera la messe dominicale en plein air sur la place de la Mangeoire à Bethléem, avant de visiter dans l’après-midi la grotte de la Nativité.

En se rendant le soir au Saint-Sépulcre, dans Jérusalem, pour la rencontre œcuménique, le pape entrera, en ce temps pascal, dans la basilique de la Résurrection du Christ.

Le dernier jour de son pèlerinage, il visitera Gethsémani et le mont des Oliviers, site évoquant l’agonie de Jésus. Il terminera par une messe au Cénacle, « chambre haute » où la tradition chrétienne situe les événéments fondateurs de l’Église.

Ces visites sont jalonnées d’audiences politiques. Le pape s’entretiendra successivement avec le roi Hussein et la reine de Jordanie, avec le président palestinien Mahmoud Abbas, avec le président israélien Shimon Peres, et avec le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahou. Tous l’ont déjà rencontré au Vatican.

Le grand mufti de Jérusalem puis les deux grands rabbins d’Israël recevront aussi le pape.

• Au total, en trois jours, il prononcera 14 interventions, se rendra en 20 lieux différents et célébrera trois messes.

LES ENJEUX
Un enchevêtrement de questions géopolitiques sensibles

La guerre en Syrie : elle sera présente dès le début du voyage du pape, en Jordanie, qui accueille 1,4 million de réfugiés syriens, selon le HCR. Le pape François, qui s’est mobilisé pour la paix en Syrie en septembre, rencontrera des réfugiés à Béthanie.

Les chrétiens d’Orient : l’accélération de l’exode des chrétiens d’Irak, de Syrie et de Palestine préoccupe le Saint-Siège. Le voyage du pape, comme ceux de ses prédécesseurs, est l’occasion de rappeler l’ancienneté de leur présence au Proche-Orient, l’importance de leur maintien aux côtés de majorités musulmanes, le respect dû à la liberté de culte et de conscience et le droit des minorités.

La liberté d’accès aux Lieux saints est une autre source de préoccupation, qui devrait être mise en avant.

• Le processus de paix israléo-palestinien : il est d’autant plus inévitable que le voyage du pape survient alors que l’échéance des négociations entre Israéliens et Palestiniens, relancées en juillet par le Secrétaire d’État américain, John Kerry, a expiré le 29 avril sans résultat. Le Saint-Siège est favorable à un règlement politique sur la base d’une solution à deux États.

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