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du 18 au 21 mai 2014 (semaine 21)
 

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21 mai 2014 - Inde
CETTE GRANDE DÉMOCRATIE VA-T-ELLE CHANGER DE VISAGE

Avec l'élection, à une majorité écrasante, de Narendra Modi, champion de l'hindouisme nationaliste, l'Inde risque de connaître des changements qui bouleverseront son histoire .

Narendra Modi et son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP) ont remporté les élections indiennes d’une façon à la fois massive et inattendue, leur assurant la majorité absolue. Le parti du Congrès et son Premier ministre sortant Manmohan Singh ont reconnu leur défaite et félicité Modi.

Modi semble avoir été élu démocratiquement. Mais, comme il l’a été constaté lors de l’exercice de son mandat au Gujarat [Narendra Modi a été ministre-président de l’Etat du Gujarat pendant 13 ans jusqu’à aujourd’hui. NDT], il a démontré une propension particulière à confisquer le pouvoir de façon anti-démocratique et ce, à des fins anti-démocratiques. Au sein même de son propre parti, il empêche l’émergence de tout rival potentiel, encourage les alliances secrètes avec des transfuges d’autres partis, et discrédite la légitimité de ses opposants.

Malgré les affirmations de Modi selon lesquelles les musulmans du Gujarat ne souffriraient d’aucune discrimination économique et qu’il n’y aurait pas eu de violences antimusulmanes majeures depuis 2002, des sondages pré-électoraux ont révélé que 80 à 90 % des membres des minorités – musulmanes mais aussi chrétiennes et sikhs – ont voté contre Modi.

Sa volonté d’imposer des lois anti-conversion, comme son opposition ouverte à l’encontre des missionnaires chrétiens, lui ont valu de rencontrer des problèmes de visa pour se rendre en Europe et aux Etats-Unis, lesquels le considèrent comme une menace pour la liberté religieuse.

Il convient de rappeler qu'il était à la tête du BJP à Surat lorsque les émeutes accompagnées de viols ont éclaté en 1992. Alors ministre-président du Gujarat, il a laissé « gérer la situation » aux groupes militants hindouistes extrémistes du Vishwa Hindu Parishad et du Bajrang Dal. Jamais une seule fois, il n’a rendu visite aux victimes.

Actuellement au Gujarat, les musulmans ne peuvent ni acheter ni louer quoi que ce soit dans les zones majoritairement hindoues. Récemment, les ex-alliés de Modi, hindous extrémistes, ont même appelé à l’expulsion des musulmans de ces régions. Les membres influents du parti ont également menacé de « renvoyer au Pakistan » tous eux qui critiqueraient Narendra Modi. (source : Mepasie)


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