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du 22 au 25 mai 2014 (semaine 21)
 

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25 mai 2014 -
TOUTES LES ÉGLISES ENSEMBLE, SAUF UNE

L’œcuménisme sera célébré durant ces jours par la visite du Pape François en Terre Sainte, qui y retrouvera le Patriarche de Constantinople Bartholomée pour commémorer la rencontre il y a cinquante ans à Jérusalem entre Paul VI et Athénagoras.

L’unité entre chrétiens, c’est le thème de ce pèlerinage dont la devise est Ut unum sint, « Qu’ils soient Un », le logo du voyage représentant Saint Pierre, chef de l’Eglise de Rome et Saint André, chef de l’Eglise de Constantinople, qui se donnent l’accolade sur une barque.

Malgré l'absence du patriarcat orthodoxe de Moscou, cela signifie une sorte d’inauguration d’une époque nouvelle, c’est-à-dire une époque qu’on peut appeler de « retrouvailles » entre frères et entre Églises sœurs qui ne se rencontraient plus depuis des siècles.

Le message du Pape François et le dialogue avec les Églises du monde orthodoxe, est le signe d'une nouvelle confiance, une confiance renouvelée. " Plusieurs fois, dit un des membres de la communauté oecuménique de Bose, nous n’avons pas eu le courage et nous n’avons pas eu la capacité de vraiment se rencontrer et d’atteindre des résultats concrets, justement parce que cet élément si important n’a pas vraiment été accueilli et cultivé.

" Je pense que ce Pape est vraiment un Pape capable de gagner la confiance de l’autre. Je pense que le monde orthodoxe va bien saisir cela et va bien l’apprécier.

" Le Pape s'est adressé au Patriarche en l’appelant « Mon frère André ». C’est vraiment un geste et une parole qui ont une grande signification. Pour l’orthodoxie, nous savons que les gestes sont aussi importants que les paroles.

" On pouvait déjà compter quelques rencontres. Mais, à une échelle plus locale, au niveau des gens d’Église, du peuple de Dieu, il n’y a pas encore suffisamment d’expériences de rencontres.

" Je ne saurais pas dire ce qu’il y a comme perception de la partie orthodoxe de ce Pape. Je pourrais dire qu’il y a une certaine sympathie. Je pense qu’il faut encore du temps

" La rencontre de Paul Vi d'Athénagoras était un point de départ et c’est bien de s'en rappeler car ce sont des dons de Dieu dont nous avons aussi la responsabilité de la garde, de la mémoire. Mais je dirais qu’il y a du nouveau, même si de temps en temps, on se plaint que le progrès dans le dialogue œcuménique n’est pas ce qu’on aurait espéré.

" Pendant ces cinquante ans, on a fait des choses, on a fait des pas. On n’a pas le temps maintenant de tout rappeler mais je dirais que tout cela est très bien exprimé par une image que nous aurons sous les yeux cette semaine.

" À l’époque, il y a cinquante ans, le patriarche et le Pape se rencontraient dans ce qui est la résidence de la délégation apostolique à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers, c’est-à-dire dans un endroit de représentation diplomatique. Aujourd'hui le Pape et le patriarche se rencontreront dans un lieu symbolique, au centre même de la chrétienté : devant le Saint-Sépulcre et ils y prieront ensemble.

" Cette prière œcuménique dans le Saint-Sépulcre est un fait complètement nouveau, surtout à ce niveau, c’est-à-dire entre le Pape, le patriarche et les chefs des autres Églises de Jérusalem. Pour moi, ce changement de lieu est vraiment quelque chose de très important. On célèbre une commémoration, on rend grâce pour tout ce qui a été déjà fait mais en même temps, on peut mesurer le chemin qu’on a fait et rendre grâce pour ce chemin."

On ne peut donc que regretter que le patriarche Kirill de Moscou et son Synode ne s'arrêtent qu'aux données canoniques sans prendre avec toutes les autres Églises le chemin de la prière demandée par le Christ :"Ut unum sint" (source : FPIC. commentant la déclaration de www.monasterodibose.it)


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