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du 26 au 28 mai 2014 (semaine 22)
 

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25 mai 2014 - Jérusalem
LE MONDE ATTEND LA JOYEUSE ANNONCE DE LA RÉSURRECTION


Au terme de leur rencontre privée, le Pape et le Patriarche se sont retrouvés au Saint-Sépulcre, pour la célébration oecuménique. A leur arrivée, ils se sont donnés le baiser de paix, avant d'entrer au Saint-Sépulcre..

Ils ont alors vénéré la "pierre de l'onction". Le patriarche et le pape, à sa droite, se sont agenouillés ensemble, se découvrant, embrassant la pierre et priant en silence.

Le patriarche grec de Jérusalem et de la Palestine, Théophilos III a ensuite souhaité la bienvenue au pape et au patriarche.

La célébration de la Parole a proposé la lecture, en grec puis en latin, de deux évangiles de la résurrection: la rencontre de Marie-Madeleine et du Ressuscité, et l'annonce de l'ange aux saintes femmes puis la venue de Pierre et Jean au tombeau.

Après leurs homélies, le pape et le patriarche sont embrassés avant d'aller se recueillir en silence auprès du tombeau du Christ, à genoux, tête découverte, l'un à côté de l'autre, le pape donnant la priorité au patriarche. Ils se sont ensuite dirigés, avec le patriarche arménien Nourhad et le patriarche Théophilos, auprès du Golgotha.

Homélie du Pape François :

" C’est une grâce extraordinaire d’être réunis ici en prière. Le Tombeau vide, ce sépulcre neuf, situé dans un jardin, où Joseph d’Arimathie avait déposé avec dévotion le corps de Jésus, est le lieu d’où part l’annonce de la Résurrection : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : ‘‘Il est ressuscité d’entre les morts’’ » (Mt 28, 5-7).

... " C’est le fondement de la foi qui nous unit, foi grâce à laquelle, ensemble, nous professons que Jésus Christ, Fils unique du Père et notre unique Seigneur, « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli ; il est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts » (Symbole des Apôtres).

Chacun de nous, chaque baptisé dans le Christ, est spirituellement ressuscité de ce tombeau, puisque dans le Baptême nous avons tous été réellement incorporés au Premier Né de toute la création, ensevelis ensemble avec Lui, pour être avec Lui ressuscités et pouvoir marcher dans une vie nouvelle (cf. Rm 6, 4).

" Accueillons la grâce spéciale de ce moment. Tenons-nous près du tombeau vide dans un recueillement respectueux, pour redécouvrir la grandeur de notre vocation chrétienne : nous sommes des hommes et des femmes de résurrection, non de mort. Apprenons, de ce lieu, à vivre notre vie, les souffrances de nos Églises et du monde entier à la lumière du matin de Pâques.

" Chaque blessure, chaque souffrance, chaque douleur, a été chargée sur ses propres épaules par le Bon Pasteur, qui s’est offert lui-même et qui, par son sacrifice, nous a ouvert le passage vers la vie éternelle. Ses plaies ouvertes sont comme le chemin par lequel se déverse sur le monde le torrent de sa miséricorde. Ne nous laissons pas voler le fondement de notre espérance, qui est ceci : Christòs anesti ! Ne privons pas le monde de la joyeuse annonce de la Résurrection ! Et ne soyons pas sourds au puissant appel à l’unité qui résonne précisément de ce lieu, à travers les paroles de Celui qui, en tant que Ressuscité, nous appelle tous ‘‘mes frères’’ (cf. Mt 28, 10 ; Jn 20, 17).

" Certes, nous ne pouvons nier les divisions qui existent encore entre nous, disciples de Jésus : ce lieu sacré nous en fait ressentir le drame avec une souffrance plus grande. Et pourtant, à cinquante ans de l’accolade de ces deux vénérables Pères, nous reconnaissons avec gratitude et un étonnement renouvelé comment il a été possible, par l’impulsion de l’Esprit Saint, d’accomplir des pas vraiment importants vers l’unité.

" Nous sommes conscients qu’il reste encore du chemin à parcourir pour aboutir à cette plénitude de communion qui puisse s’exprimer aussi dans le partage de la même Table eucharistique, que nous désirons ardemment ; mais les divergences ne doivent pas nous effrayer, et paralyser notre chemin.

" Nous devons croire que, comme la pierre du sépulcre a été renversée, de la même façon, pourront être levés tous les obstacles qui empêchent encore la pleine communion entre nous.

... " Nous n’oublions pas, dans nos prières, tant d’autres hommes et femmes qui, en diverses parties de la planète, souffrent à cause de la guerre, de la pauvreté, de la faim ; comme les nombreux chrétiens persécutés pour leur foi dans le Seigneur Ressuscité.

" Quand des chrétiens de diverses confessions se trouvent à souffrir ensemble, les uns à côté des autres, et à s’entraider les uns les autres avec une charité fraternelle, se réalise un œcuménisme de la souffrance, se réalise l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église. Ceux qui par haine de la foi tuent, persécutent les chrétiens, ne leur demandent pas s’ils sont orthodoxes ou s’ils sont catholiques : ils sont chrétiens. Le sang chrétien est le même. "


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